Eau et assainissement
De la source au robinet, jusqu’au retour dans les milieux naturels
La Métropole assure la distribution de l’eau potable aux usagers. Elle est aussi responsable de l’assainissement collectif, c’est-à-dire de la collecte des eaux usées et de leur traitement avant rejet en milieu naturel. En parallèle, la Métropole assure également un contrôle des dispositifs d’assainissement non collectif, mis en œuvre sur les bâtiments non raccordés au réseau public d’assainissement sanitaire. Enfin, la Métropole déploie un service public du pluvial urbain métropolitain pour la gestion des ruissellements sur les zones urbaines.
Les services publics de l’eau et de l’assainissement sanitaire, en tant que services publics à caractère industriel ou commercial, peuvent être assurés selon les cas en délégation de service public (DSP) ou en régie. Le Service Public de l’Assainissement Non Collectif (ou SPANC) est assuré directement par les équipes de la Métropole. Les services publics de l’eau et de l’assainissement font l’objet d’un rapport annuel présentant leurs performances.
Consulter les rapports annuels sur le prix et la qualité du service public
de l’eau potable et de l’assainissement
Le service du pluvial urbain métropolitain, en tant que Service Public Administratif, est géré directement par les équipes de la Métropole dans le cadre de marchés spécifiques.
À l’échelle métropolitaine, la Direction Générale Déléguée Transition Environnementale, Eau Culture et Sport, par l’intermédiaire de son Pôle Protection du Cycle de l’Eau, pilote la politique stratégique de l’eau, de l’assainissement sanitaire (collectif ou individuel) et du pluvial urbain . Ce pôle, notamment, élabore, organise et met en œuvre des schémas métropolitains associés.
En chiffres
- 1,94 million d’habitants desservis
- 155 millions de m3 d’eau potable produits par an
- 73 usines de potabilisation et 45 sites de forages
- 7 782 km de canalisations de distribution d’eau
- 125 millions de m3 d’eaux usées dépolluées chaque année
- 71 stations d’épuration
- 5 523 km de réseaux sanitaires
- 65 000 installations d’assainissement non collectif à contrôler régulièrement
Un recensement des ouvrages pluviaux est en cours. A ce jour, le patrimoine pluvial compte :
- 4 100 km environ de réseaux pluviaux
- Plus de 750 ouvrages de rétention des eaux pluviales.
- Plus de 80 000 ouvrages d’engouffrement des eaux de pluies
Les différentes pressions exercées sur la ressource en eau, accentuées par les aléas climatiques (sécheresses, inondations), les risques de dégradation de la qualité des eaux de surface et la diminution de la ressource sont autant de défis à relever dans les années futures.
LE SERVICE PUBLIC DE L'EAU POTABLE
Responsable de la fourniture en eau potable, la Métropole protège la ressource en eau, collecte l’eau brute dans les milieux naturels puis la traite afin de délivrer une eau propre à la consommation au robinet des usagers.
Le service public de l’eau potable s’est fixé comme objectif de se mettre en capacité de mobiliser les différentes ressources utilisables en fonction de la variation de leurs disponibilités dans le temps, tout en distribuant, en toute circonstances une eau d’excellente qualité aux usagers. Le déploiement de cette stratégie passe par la mise en œuvre de périmètres de protection des différentes ressources, la création d’ouvrages de prélèvement, la modernisation des usines de potabilisation, l’interconnexion entre les différents systèmes d’alimentation en eau potable et une politique ambitieuse de gestion patrimoniale (renouvellement des réseaux et des ouvrages). Elle vise également à respecter plusieurs objectifs environnementaux : sobriété hydrique (respect des volumes prélevables de chaque ressource et des débits d’étiages, préservation des zones humides, lutte contre la salinisation des aquifères littoraux, lutte contre les fuites et économie dans les consommations d’eau), sobriété énergétique (limitation de la consommation énergétique mais aussi production d’énergies renouvelables), lutte contre les émissions de gaz à effets de serre…
Le Schéma Directeur Métropolitain d’Alimentation en Eau Potable définit les principales actions à mener pour atteindre ces objectifs, et priorise les travaux nécessaires.
LE SERVICE PUBLIC DE L'ASSAINISSEMENT COLLECTIF
La Métropole gère les stations d’épuration qui dépolluent les eaux usées avant leur rejet dans les rivières, les fleuves, les canaux et la mer. L’objectif de ce traitement est de répondre aux enjeux de santé publique et de préserver l’environnement.
Le service public de l’assainissement collectif s’est fixé comme objectif de garantir les enjeux de santé publique liés au transport et au traitement des effluents, et de préserver les milieux naturels en limitant les rejets polluants. Les objectifs environnementaux sont nombreux : l’optimisation du traitement des eaux usées domestiques dans le respect de la réglementation et de la sensibilité des milieux récepteurs, l’amélioration de la performance énergétique, la réduction des émissions de gaz à effet de serre et la compensation « carbone », le développement des énergies renouvelables, la préservation de la biodiversité et la protection de la ressource, la lutte contre les eaux parasites…
Un Schéma Directeur Métropolitain de l’Assainissement Sanitaire définit les principales actions pour atteindre ces objectifs, et priorise les travaux nécessaires.
LE SERVICE PUBLIC DE L'ASSAINISSEMENT non-COLLECTIF - SPANC
ASSAINISSEMENT NON COLLECTIF, MODE D'EMPLOI
Lorsqu’une construction n’est pas raccordée à un réseau public d’assainissement, elle doit être équipée d’un dispositif autonome de traitement des eaux domestiques : c’est l’assainissement non collectif.
Le Service Public de l’Assainissement Non Collectif (SPANC) a pour objectif de veiller à la conformité des installations d’assainissement car celles-ci peuvent présenter un risque pour la santé et l’environnement si elles sont défectueuses, mal installées ou mal entretenues.
Les contrôles réglementaires réalisés par le SPANC concernent :
- la création ou la réhabilitation des installations d’assainissement non collectif : le SPANC réalise un contrôle de conception sur la base d’un dossier déposé par l’usager puis un agent se déplace sur site lors de la réalisation des travaux pour vérifier leur bonne exécution.
- la vérification du bon fonctionnement des installations existantes : le contrôle se fait à la demande de l’usager dans le cadre d’une vente immobilière ou à l’initiative du SPANC.
Le propriétaire de la construction est responsable de son installation d’assainissement non collectif et prend en charge financièrement toutes les dépenses liées à la création, à l’entretien et au contrôle de son installation.
LE SERVICE PUBLIC DU PLUVIAL URBAIN
Le service public du pluvial urbain métropolitain s’est fixé comme objectif d’assurer, à terme, une protection des biens et des personnes jusqu’à une occurrence décennale (ou la plus forte occurrence lorsque l’occurrence décennale n’est pas techniquement atteignable), tout en favorisant l’infiltration des eaux de pluies (nécessaire pour l’alimentation des aquifères, la lutte contre la salinisation des nappes, la lutte contre les épisodes de sécheresse et globalement la lutte contre les effets du changement climatique) en assurant un traitement qualitatif adapté des eaux pluviales.

LA GESTION DES EAUX PLUVIALES
Un réseau pluvial pour réduire les risques d’inondation
La Métropole assure la gestion des eaux pluviales. Cette action concerne la collecte, le transport, le stockage et le traitement des eaux pluviales des aires urbaines.
Le réseau pluvial urbain désigne l’ensemble des ouvrages et équipements du domaine public qui permettent de collecter, drainer, stocker, gérer, traiter les eaux pluviales avant de les renvoyer vers le milieu récepteur. Ils peuvent être en surface ou enterrés.
Cet important patrimoine comprend environ 4 100 km de fossés et de réseaux souterrains. Il compte également plus de 80 000 ouvrages d’engouffrement et plus de 750 bassins de rétention publics, 160 ouvrages de traitement qualitatif, 30 stations de pompage pluvial et plus de 300 ouvrages spécifiques (mesures, régulation…) !
Le GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) a établi avec un haut niveau de certitude que la région méditerranéenne sera impactée par le changement climatique. Les vagues de chaleur et de sècheresse, les inondations et les pluies extrêmes pourraient être de plus en plus marquées et fréquentes.
C’est pourquoi la Métropole, dans le cadre de la gestion des eaux pluviales urbaines, privilégie la désimperméabilisation des sols et l’infiltration des eaux de pluies. En effet, les eaux de pluies sont une ressource précieuse à valoriser au bénéfice de nos espaces verts et naturels.
Les objectifs de la Métropole Aix-Marseille-Provence trouvent leurs traductions dans les documents d’urbanisme et règlementaires et dans les mesures qui orientent les projets à venir vers plus de résilience environnementale.
La Métropole élabore aussi, actuellement, un Schéma Directeur Métropolitain des Eaux Pluviales qui est décliné par grand bassin versant. Un premier volet, consacré à la zone littorale sud-est de la Métropole, a été approuvé par les Elus le 20 juin 2019.
L’amélioration de la qualité des eaux rejetées par le réseau pluvial urbain est également une priorité de la Métropole. L’enjeu est de protéger les eaux souterraines, les cours d’eau, les milieux lagunaires, les eaux littorales et les autres milieux récepteurs. La Métropole intensifie ainsi la lutte contre les raccordements illicites d’eaux usées et contre toutes les incivilités qui participent à la pollution. La sensibilisation des habitants au lien continu entre le réseau pluvial urbain et le milieu naturel représente une priorité. La préservation des rivières et de la mer, c’est l’affaire de tous…
Afin d’améliorer la qualité des eaux de baignade du littoral marseillais, la Métropole a engagé la modernisation du système d’assainissement et de traitement du pluvial :
- Caractérisation de la contribution des activités humaines sur les différents bassins versants à la pollution par les macros-déchets ;
- Optimisation du piégeage des macros-déchets sur le site de la Pugette réalisé en 2024,
- Optimisation du traitement qualitatif des eaux pluviales sur la base nautique du Roucas Blanc mis en service mi 2023,
- Traitement qualitatif des eaux de pluie par maillage contrôlé des réseaux pluviaux vers les réseaux sanitaires pour récupérer les premières eaux de pluies et les eaux claires parasites provenant d’incivilités ou de rejets accidentels ;
- Déploiement de systèmes de traitement qualitatif et notamment de pièges à macros-déchets sur les ouvrages pluviaux afin de réduire la quantité de déchets rejetés en mer ;
- Poursuite des études des opportunités d’une remise en eau de l’Huveaune (entre le site de la Pugette et l’embouchure de l’Huveaune).
MON ESPACE EAU : un portail en ligne
pour faciliter les démarcheset mieux gérer la ressource
À Martigues, Port-de-Bouc et Saint-Mitre-les-Remparts, les abonnés de la Régie des eaux métropolitaine peuvent gérer leurs démarches sur le portail Mon espace eau. Cet espace personnel permet de payer ses factures en ligne, de réaliser des signalements, de poser des questions, ou de recevoir les infos travaux et coupures d’eau.
Grâce à la télérelève, il est aussi possible d’avoir un suivi de sa consommation dans un délai de 24h. Ce système permet également de détecter les fuites plus rapidement. En cas d’anomalie, les abonnés sont prévenus sous cinq jours.
Trop de plastiques à la mer !
Trop de déchets sont encore jetés sur la chaussée. Et ils finissent souvent à la mer. Ainsi, le sac plastique, le mégot écrasé à terre ou le mouchoir négligemment abandonné au sol, s’ils ne sont pas mis dans une poubelle, termineront leur parcours dans la méditerranée ou dans l’étang de Berre…
Avec près de 600 000 tonnes déversées chaque année dans la mer Méditerranée, dont 11 200 tonnes depuis la France, la pollution plastique est particulièrement alarmante.
Dans ce contexte d’urgence à agir, la Métropole s’est engagée, aux côtés de WW France, vers un objectif zéro déchet plastique en mer à horizon 2025. Le plan d’actions, voté en conseil de métropole le 5 mai 2022, rassemble près d’une centaine de mesures pour lutter contre ce fléau.

Approvisionnement en eau : les trois sources de la Métropole
- Le canal de Marseille qui distribue sur quelque 160 kilomètres, depuis plus de 150 ans – sa construction par l’ingénieur Franz Mayor de Montricher date de 1849 – l’eau de la Durance depuis La Roque-d’Anthéron à La Ciotat en passant par les deux tiers des quartiers de Marseille ;
- Le canal de Provence qui collecte les eaux du Verdon pour alimenter Marseille et le Pays d’Aix ;
- Les nappes phréatiques lorsqu’une commune n’est pas directement approvisionnée par l’un de ces canaux.

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