Développement des Industries numériques, culturelles et créatives
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En juin 2022, la Métropole Aix-Marseille-Provence a identifié les Industries numériques, culturelles et créatives comme l’une de ses six filières d’excellence. Une feuille de route a été adoptée en octobre 2024 pour accompagner la croissance des nombreuses entreprises du secteur.
La Métropole Aix-Marseille-Provence a fait des Industries numériques, culturelles et créatives (ICC) un des axes prioritaires de son agenda du développement économique. Situées à l’intersection des champs de l’économie et de la culture, les ICC recouvrent un large éventail de secteurs liés à la création, la production, la distribution et la consommation de biens et de services culturels et artistiques. Ces industries sont réparties en six grandes familles : cinéma et audiovisuel, jeux vidéo, édition, arts visuels, musique et spectacle vivant, mode.
Depuis une vingtaine d’années, les ICC se sont significativement développées en France. Au point qu’elles cumulaient, en 2021, un chiffre d’affaires de 110 milliards d’euros, soit 5 % du PIB français, et 1,7 million d’emplois (source BPIfrance). Sur le territoire métropolitain aussi, la filière connaît une progression notable. Pour soutenir et structurer ce développement, la Métropole Aix-Marseille-Provence s’est récemment dotée d’une feuille de route ambitieuse. Elle se traduit par un programme d’une trentaine d’actions articulé autour de cinq grandes orientations stratégiques prioritaires :
- accroître l’offre foncière et immobilière pour permettre le développement de la filière ;
- renforcer et structurer l’offre de services aux entreprises ;
- améliorer la lisibilité et l’attractivité du territoire ;
- constituer un Hub Med-Europe-Afrique ;
- soutenir les projets structurants de la filière.
« Depuis une vingtaine d’années, les industries culturelles et créatives se sont très fortement développées et constituent, aujourd’hui, un secteur de premier plan. Elles sont devenues des vecteurs de développement, de retombées, d’images et de rayonnement international du savoir-faire français. C’est pourquoi j’ai souhaité que notre territoire confirme et renforce ses ambitions sur cette thématique, au regard de ses compétences, de son fort engagement pour l’accompagnement et le développement des filières d’excellence », souligne Martine Vassal, présidente de la Métropole Aix-Marseille-Provence.
Le cinéma et l’audiovisuel
Sur la seule année 2023, la Métropole a accueilli près de 430 productions françaises et internationales, représentant près de 2200 jours de tournage et 90 millions d’euros de retombées économiques.
Dans le domaine spécifique du cinéma, la Métropole dispose d’un écosystème structuré et dynamique. Elle est pourvue de nombreuses sociétés de production et d’associations. Elle dispose aussi d’une offre diversifiée de lieux de tournage, qui en font une destination incontournable, mais aussi d’équipements et d’infrastructures de premier ordre à l’image du Pôle Média de la Belle de Mai, des plateaux de tournage Provence Studios à Martigues ou de CinéMaBase dans le 14e arrondissement de Marseille. Soutenue par la Métropole, la base d’accueil de prise de vues, inaugurée il y a seulement un an, en octobre 2023, a déjà reçu 27 productions et généré plus de 150 emplois.
Le territoire accueille également de multiples événements d’envergure comme le Festival international de cinéma de Marseille, ainsi que de nombreuses écoles et organismes de formation spécialisés dans les métiers de la filière à l’instar de Satis à Aubagne. Lui aussi soutenu par la Métropole, le département Sciences, arts et techniques de l’image et du son a acquis, en 2023, le statut de quatrième école nationale du cinéma universitaire.
Au-delà du cinéma, la filière rassemble le secteur de l’animation et celui des médias. Le premier se densifie, avec la présence de studios tels que Special Touch, Chromatik, ou Toon Factory, et se fédère autour de l’association SudAnim et ses 220 membres. Côté médias, la métropole compte plusieurs chaînes TV, ainsi qu’un réseau de salles de cinéma très dense, du mono-écran au multiplexe, dotées des meilleures technologies.
Pour soutenir cette dynamique et renforcer l’attractivité du territoire, la Métropole Aix-Marseille-Provence a lancé, en 2024, le Fonds d’aide cinéma, audiovisuel et multimédia métropolitain (FACAMM). Doté d’une enveloppe globale de 275 000 €, il a permis de soutenir 8 projets et de générer plus de 13 millions d’euros de retombées : trois longs métrages de fiction, dont « Chien 51 » de Cédric Jimenez, deux fictions audiovisuelles dont la série « Young Millionaires » proposée par Netflix, et trois films d’animation.
L’e-sport et le jeu vidéo
Avec plus 5,5 milliards d’euros générés en France en 2022, le jeu vidéo représente le premier secteur culturel de l’hexagone. Or, le territoire possède plusieurs pépites dans le domaine telles que Dark Euphoria, Cross The Ages, Magic Chess Online, Iconik, Voxler, etc. De fortes perspectives d’innovation, de croissance et de retombées économiques peuvent être attendues.
L’e-sport constitue une sous-catégorie de l’industrie du jeu vidéo dans laquelle prévaut la notion de compétition. Le secteur générait 50 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2019 en France (source BPIfrance). Plusieurs établissements métropolitains proposent des formations dans le domaine, à l’instar de XP School, installé dans le quartier Euroméditerranée, qui offre aux étudiants un campus entièrement dédié à la passion de l’e-sport et des formations liées aux activités vidéoludiques.
Afin de renforcer le secteur, la Métropole Aix-Marseille-Provence a décidé d’accueillir sur son territoire et de soutenir plusieurs grands événements à l’image de la deuxième édition du tournoi international « Ascension ». Organisé par le célèbre streamer Zerator, la grande finale a réuni le 26 octobre 2024 pas moins de 2000 spectateurs au Palais des Sport de Marseille et plusieurs dizaines de milliers en ligne.
L’édition
Avec 2,9 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2023 à l’échelle nationale, le secteur de l’édition rassemble 17 500 emplois et environ 10 000 maisons d’édition. Le Sud est, de son côté, la deuxième région éditoriale du pays et compte donc un tissu dense d’éditeurs, illustrateurs et écrivains.
Le secteur dispose aujourd’hui de deux représentants principaux : l’association Éditeurs du Sud qui fédère 26 maisons d’édition de la région, et l’Agence régionale du livre qui mène des projets visant, notamment, à renforcer l’interprofession, la visibilité des acteurs régionaux, et à développer la lecture. Avec son réseau de médiathèques et bibliothèques, la métropole est également dotée d’outils de diffusion de partage sur tout le territoire.
Pour mettre en lumière ce dynamisme éditorial, la Métropole a créé le Salon du livre métropolitain dont la première édition, organisée en 2024, a réuni environ 75 intervenants, plus de 100 auteurs et plus de 10 000 visiteurs. Chaque année, l’institution organise également « Lecture par nature », un festival culturel unique qui se déroule dans plus de 58 communes et 65 bibliothèques du territoire métropolitain.
Les arts visuels
Les arts visuels regroupent les arts immersifs et urbains. Sur le territoire, Seconde Nature travaille depuis plus de 15 ans dans le champ de la création et de la production des arts et pratiques numériques, avec pour ambition de promouvoir et faire émerger la création, mais également d’accompagner et de valoriser cette scène artistique. Avec le centre de création Zinc, l’association a organisé, en 2024, le premier marché professionnel au niveau national des arts numériques dans le cadre de la Biennale dédiée à cette pratique artistique.
En matière d’arts urbains, le territoire métropolitain bénéficie déjà d’une certaine notoriété, notamment dans le domaine musical, tandis que le street art s’impose peu à peu comme un puissant levier d’attractivité et de dynamisme. Outre le parcours d’art urbain à ciel ouvert, accessible et gratuit, baptisé MauMa, le projet « Gare Saint-Charles à 360° », piloté par la Métropole, a permis la réalisation de fresques aux abords du site impliquant des artistes et des habitants du quartier dans un processus de création partagée. Le territoire accueillera prochainement, qui plus est, un musée dédié à la discipline.
Ces différentes créations s’ajoutent bien sûr à celles déjà prisées du cours Julien, du Panier ou de la Friche la Belle de Mai, qui attirent chaque année de nombreux spectateurs.
Musique et spectacle vivant
La Métropole Aix-Marseille-Provence est une terre de festival, où la musique et le spectacle vivant occupent une place de premier rang et contribuent à l’image du territoire. Plusieurs acteurs sont aujourd’hui engagés dans l’animation de la filière musicale, tels que le centre national de création musicale (GMEM), qui accueille des résidents souhaitant faire de la création sonore expérimentale. Mais aussi l’antenne régionale de la Sacem (société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique) pour accompagner les artistes dans la représentation de leur droits musicaux. Divers lieux et initiatives proposent, par ailleurs, une offre de service dédiée aux acteurs de la filière et de son dynamisme : le 6MIC, à Aix-en-Provence, lieu de rencontre des publics et de découverte d’artistes émergents ou reconnus, le Laboratoire de Mécanique et d’Acoustique hébergé sur le site Château Gombert, etc.
Terre de festivals par excellence, la Métropole accueille et soutient un ensemble d’évènements, pour certains de renommée internationale. Parmi lesquels le Festival d’art lyrique d’Aix-en-Provence (environ 100 000 visiteurs), le Festival International de Piano à La Roque-d’Anthéron, (85 000 visiteurs), le Delta Festival de Marseille (150 000 visiteurs), le Festival Marseille Jazz des Cinq Continents (plus de 50 000 visiteurs), Marsatac (20 000 spectateurs), la Fiesta des Suds (25 000 spectateurs)… Dans le cadre de la compétence Enseignement supérieur de la Métropole, un réseau d’excellence artistique métropolitaine a aussi été développé en s’appuyant sur les 11 conservatoires du territoire.
Côté spectacle vivant, l’institution aide certaines structures du secteur comme le Centre chorégraphique national « Le Pavillon Noir » et le Théâtre du « Jeu de Paume » à Aix-en-Provence, les deux Centres nationaux des arts de la rue à Marseille, ou encore Scènes et Cinés à Istres, qui organise chaque année le festival des arts du geste Les Élancées. Plus largement, la Métropole apporte son soutien à la musique et aux variétés à travers un contrat de filière signé avec la Drac (Direction régionale des affaires culturelles), le Centre national de la musique (CNM) et le Département des Bouches-du-Rhône, incluant des appels à projets.
Mode
Ce secteur connaît, depuis les années 2000, de réels succès de marques issues du territoire comme American vintage, Guess, le Temps des Cerises, Kaporal, Sessùn… Si l’enjeu industriel n’est pas le principal atout de cette filière, la production étant encore trop souvent réalisée en Chine ou au Maghreb, elle est en revanche un puissant vecteur d’image et de culture urbaine, renforcé par des défilés de dimension internationale comme celui de Jacquemus à Sormiou en 2017, ou la présentation de la collection croisières Chanel sur le toit de la Cité Radieuse en 2024.
Selon l’étude de l’Agence d’urbanisme de l’agglomération marseillaise (Agam), le secteur comptait 4 700 établissements (dont 84 % de commerces et 16 % de création) et 20 000 emplois en 2018. Pendant plus de 30 ans, c’est la Maison méditerranéenne des métiers de la mode (MMMM) qui a animé cet écosystème. Aujourd’hui, elle soutient, à travers un fonds de dotation, des projets d’intérêt général, culturel et scientifique, dont l’objectif est de contribuer au partage de la connaissance et à la transformation du secteur vers une mode éthique, responsable, à la fois artisanale et technologique, locale et innovante.
Fask a pris le relais de l’animation de l’écosystème et compte, à ce jour, 140 adhérents. Il propose des formations initiales gratuites mais également des formations continues via la Fask Academy. Il organise des évènements de promotion de la filière, de type boutiques éphémères permettant l’exposition de collections de jeunes créateurs. À noter que la Métropole soutient la création du Fask Lab, atelier partagé dédié aux métiers de la couture, ouvert aux petits créateurs et à la formation pour adultes.
En plaçant les industries créatives au cœur de son développement, la Métropole Aix-Marseille-Provence se positionne comme un véritable tremplin pour l’innovation et l’attractivité économique. Avec un soutien renforcé et une vision claire, elle prépare le terrain pour une croissance durable et continue de ce secteur clé.
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