La qualité de l’air est un sujet de préoccupation majeur pour les citoyens. Ceux-ci ont de plus en plus besoin d’être informés en temps réel. S’ils ont l’opportunité de mesurer l’impact de leur activité quotidienne en matière de pollution, ils peuvent alors plus facilement adapter leur comportement.
Un projet qui encourage l’initiative citoyenne
C’est en partant de ce constat que la Métropole Aix-Marseille-Provence a répondu à un appel à projets européen, dans le cadre de l’initiative « Actions innovatrices urbaines ».
Le projet DIAMS a ainsi débuté en novembre 2018, pour une durée de trois ans. À cause de la crise sanitaire Covid19, il a été prolongé d’une année.
Des partenaires mobilisés…
Cette démarche a été conduite par la Métropole en partenariat avec AtmoSud, ARIA Technologies, la fédération L’Air et Moi, le groupe La Poste, le programme Matrice, le groupe Tera et l’Agence des Villes et Territoires Méditerranéens durables (AVITEM).
… pour une approche collective
DIAMS a ainsi permis d’expérimenter de nouvelles façons d’appréhender la qualité de l’air, mais aussi de développer des solutions innovantes, notamment en s’appuyant sur les outils numériques. Le dispositif d’actions a associé le plus largement possible la société civile.
Un engagement des citoyens
Deux mille capteurs permettant de mesurer, en temps réel, l’exposition individuelle aux particules fines ont été distribués aux habitants du territoire métropolitain. Afin d’en optimiser l’usage, ces citoyens ont bénéficié de nombreux outils d’accompagnement : application mobile AirDIAMS, dispositifs de formation, création d’un site internet dédié www.airdiams.eu… En parallèle, et pour favoriser la mobilisation du plus grand nombre sur ces enjeux essentiels, plus de 120 animations et expérimentations ont été réalisées par neuf associations.
Dans les écoles
Ce programme a permis de sensibiliser plus de 2400 enfants. Des expériences ludiques et concrètes ont été mises en place sur la qualité de l’air. Des outils de mesure ont été testés afin de sensibiliser enseignants et enfants sur l’air respiré dans l’établissement scolaire. De plus, les parents ont pu commander un capteur de particules fines, ce qui leur a notamment permis d’engager une réflexion sur les modes de transport utilisés pour se rendre à l’école.
Dans les transports
Trois cents véhicules du groupe La Poste ont été équipés de capteurs pour collecter des données géolocalisées sur l’ensemble du territoire métropolitain. Cette expérimentation a permis d’évaluer une nouvelle méthode de collecte de données en situation de mobilité sur les axes routiers.
Dans les communes du territoire
De par leur grande proximité avec la population, les communes sont des maillons indispensables dans la lutte contre la pollution de l’air. Grâce au projet DIAMS, de nouveaux services vont se développer. Huit communes pilotes se sont plus particulièrement impliquées : Allauch, Aix-en-Provence, Cabriès, Fos-sur-Mer, Les Pennes-Mirabeau, Port-de-Bouc, Saint-Chamas et Venelles. Le but était de mieux utiliser et analyser les données disponibles, mais aussi d’agir plus efficacement en prenant en compte l’impact de la qualité de l’air sur les projets d’aménagement, de mobilité, de gestion des déchets…
Par exemple, une expérience a été conduite afin de piloter, de manière « intelligente », la qualité de l’air des bâtiments d’habitation.
Le tissu économique local
De nouveaux services ont pu être testés avec deux acteurs industriels du territoire. ENGIE, gestionnaire du réseau de chaleur d’Aix-en-Provence, et l’association d’industriels PIICTO, située à Fos-sur-Mer, ont ainsi pu modéliser la qualité de l’air de leurs activités, en temps réel et avec une haute résolution spatiale et temporelle.
Les start-up ont également été mobilisées pour accompagner une mutation numérique et économique intégrant les problématiques environnementales. La Métropole encourage ainsi les entreprises pour qu’elles proposent des outils qui accélèreront le développement de nouveaux services sur la qualité de l’air.
Un bilan et des perspectives
Dans un contexte où la Métropole intensifie ses actions pour améliorer la qualité de l’air, avec notamment la mise en œuvre de la ZFE-m de Marseille, le bilan très positif affiché par le projet DIAMS laisse entrevoir de nouvelles perspectives d’actions.
Ce plan, coordonné sur tout le territoire métropolitain, nécessite le renforcement de l’offre de services à destination des différents publics. Pour les rendre plus accessibles, l’institution travaille à la mise en cohérence des différents outils numériques existants, autant ceux développés par AtmoSud (plateforme de data, applications…) que ceux mis en œuvre par la Métropole : jumeau numérique, site internet, application mobile Ma Métropole dans Ma Poche, etc.
L’information et la sensibilisation des habitants va se poursuivre
Outre le grand public, des actions spécifiques cibleront les scolaires, et des outils innovants seront mis à la disposition des associations et des communes du territoire.
La démarche porte également sur l’amélioration des indicateurs de bio-surveillance avec, entre autres, la poursuite d’un projet qui s’appuie sur des ruches disposées dans les centres-villes de Marseille et d’Aix-en-Provence.
Un souffle pour l’environnement et la santé
La Métropole va renforcer sa place et son rôle moteur, afin d’élaborer collectivement des solutions innovantes pour mieux respirer.
Le projet DIAMS en chiffres
- 2400 écoliers sensibilisés
- 4,8 M€ de budget, financé à 80 % par l’Europe
- 2000 capteurs distribués aux habitants
- 120 animations à destination du grand public
- 6 outils numériques développés : le capteur pour citoyens DIAMS (PMScan), le capteur fixe Nexelec, l’application AirDiams, le site internet www.airdiams.eu, la plateforme numérique de data et le jumeau numérique « SIRADEL »
