La Métropole multiplie les enlèvements de bateaux abandonnés

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Le nombre de bateaux de plaisance hors d’usage (BPHU), qui encombrent les ports de la Métropole, a tendance à augmenter chaque année. Ces épaves représentent à la fois une entrave à la navigation, un obstacle à la bonne exploitation des équipements portuaires et une source de pollution environnementale... La Métropole déploie, de ce fait, des solutions de recyclage pour ces bateaux abandonnés.

Mardi 14 juin 2023, la Métropole a procédé à une opération d’enlèvement d’une vedette échouée dans le port du Frioul. Ce bateau de plaisance hors d’usage (BPHU) a ensuite été dirigé vers le centre de recyclage Epur Méditerranée, pour procéder à son démantèlement, sa valorisation et son recyclage.

« Les bateaux abandonnés par leurs propriétaires et hors d’état de naviguer représentent une gêne à la bonne exploitation de nos ports et polluent l’environnement, déclare Didier Réault, vice-président de la Métropole, délégué à la Mer, au Littoral, au Cycle de l’eau, à la GEMAPI et aux Ports. La Métropole responsabilise les propriétaires et, si nécessaire, les sanctionne. Jusqu’à la mesure ultime : la déchéance de propriété. Dans ce cas, notre institution agit au bénéfice de l’économie circulaire, en envoyant ces bateaux de plaisance hors d’usage dans une filière locale de valorisation. »

Des moyens humains plus conséquents

Plaisanciers qui tombent dans l’illégalité du fait du non entretien régulier de leur embarcation ou encore abandons purs et simples de bateaux… C’est en tant qu’autorité portuaire que Aix-Marseille-Provence met en œuvre les démarches administratives et juridiques lui permettant de prendre en charge les BPHU. Pour répondre à la recrudescence du phénomène, la Métropole a progressivement augmenté le nombre d’agents de port qui constatent les infractions et rédigent des procès-verbaux. Seize agents sont aujourd’hui assermentés.

Des procédures à respecter

Mise en demeure du propriétaire, expertise, PV constat d’abandon, demande de déchéance de propriété auprès des services de l’État… Face à un bateau abandonné et qui risque de couler, la Métropole doit respecter un certain nombre de procédures. Car ce bien est privé. Ce n’est qu’une fois la déchéance de propriété actée que la Métropole peut intervenir et prendre en charge l’embarcation. Ces épaves sont alors renflouées, c’est-à-dire extraites de l’eau, puis réintroduites dans l’économie circulaire et recyclées. En effet, la Métropole les envoie dans une filière de déconstruction et de valorisation.

Une prise en charge en hausse

Pour ce faire, Aix-Marseille-Provence a signé un accord-cadre de quatre ans (2023-2027) avec cinq entreprises, dont le centre de recyclage Epur Méditerranée. L’entreprise, située à Gignac-la-Nerthe, dépollue les bateaux et valorise les matériaux recyclables. En 2022, 100 bateaux ont été pris en charge sur ce site. Et au cours des quatre premiers mois de l’année 2023, 56 ont déjà été traités.

Le centre Epur Méditerranée est l’un des centres agrées du dispositif APER, porté par l’association pour la plaisance écoresponsable.

La Métropole incite les propriétaires qui souhaitent se débarrasser de leurs navires hors d’usage à utiliser ce dispositif APER

Le dispositif APER permet de déconstruire, recycler et valoriser les BPHU dans un centre agréé. Cette prise en charge est gratuite : seul le transport jusqu’au site reste aux frais des propriétaires. Ce dispositif s’adresse à tout propriétaire d’un BPHU : particuliers, professionnels, ports de plaisance, collectivités… Les démarches s’accomplissent en ligne, en constituant un compte sur le site recyclermonbateau.fr. À tout moment, les propriétaires ont la possibilité de solliciter l’assistance de l’APER au 01 44 37 04 02.

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