La Métropole crée du mobilier urbain avec le pin d’Alep de ses forêts

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Le territoire métropolitain est l’un des plus boisés de France. Dans l’exercice de sa compétence « Milieux forestiers », la Métropole déploie de nombreuses actions pour protéger cette richesse patrimoniale. Grâce à la prédominance du pin d’Alep, les enjeux sont majeurs, notamment dans le développement de la construction bois.

Parce qu’une forêt cultivée est une forêt protégée, la Métropole contribue à réduire la densité de ses peuplements dans certaines zones stratégiques. En effet, réaliser des coupes de régénération permet de maintenir la forêt en bonne santé. Le bois est ensuite revalorisé de multiples façons.

Le pin d’Alep constitue 77 % du bois sur pied du territoire. Cette prédominance offre des opportunités économiques importantes, d’autant que le pin d’Alep est un excellent bois d’œuvre pour la construction des bâtiments.

Un excellent constructeur

La Métropole favorise ainsi le développement de cette filière : Aix-Marseille-Provence et les communes qui la composent ont réalisé de nombreux ouvrages grâce au pin d’Alep. Concrètement, le bois coupé dans la forêt de Saint-Blaise a permis d’agrandir une chèvrerie à Septèmes-les-Vallons et de réaliser la charpente intégrale d’un complexe sportif à Coudoux. Les arbres issus de la forêt communale de Peynier ont été retravaillés pour la construction d’une maison d’accueil à Simiane-Collongue. Quant aux arbres du massif de Régagnas, sous la houlette des Compagnons du Tour de France, ils sont à l’origine de divers mobiliers urbains (bancs, tables de pique-nique, jardinières…) au bénéfice des communes.

« Cette gestion maîtrisée de la forêt permet non seulement de préserver sa beauté et d’assurer son renouvellement mais aussi de contribuer à limiter les effets du changement climatique tout en améliorant le bilan carbone de notre territoire”, souligne Martine Vassal, la présidente de la Métropole Aix-Marseille-Provence.

Un cercle vertueux

Si, aujourd’hui, seulement 3 % du potentiel valorisable peut être utilisé dans la construction (ossature, charpentes, menuiseries, aménagements urbains…), des tests de collage en cours de réalisation devraient conduire rapidement à l’obtention d’une norme sur le pin d’Alep lamellé-collé, contrecollé et abouté. Cette normalisation offrira la possibilité de dépasser les limites techniques du bois massif, ouvrant ainsi la voie à des réalisations de bâtiments exemplaires.

Dès lors, très rapidement, les 23 % de bois d’œuvre pourront être utilisés en bois construction… Et davantage, encore, dans un avenir proche car, à moyen terme, la valeur du prix du bois devrait augmenter. La gestion forestière deviendra ainsi plus attractive, ce qui encouragera les propriétaires forestiers à exploiter leur forêt. Celles du territoire métropolitain entreront alors dans un cercle vertueux : plus la forêt sera gérée, plus elle sera protégée, et plus elle produira du bois d’œuvre.

La filière bois au cœur de la gestion des forêts

Outre les fonctions environnementales et sociales évidentes qu’elle revêt, la gestion de la forêt représente un enjeu économique majeur. La seule filière bois concerne 620 entreprises et un vivier de plus de 2 200 emplois à l’échelle du territoire métropolitain. Outre l’émergence des constructions en pin d’Alep, le bois est la matière première de deux centrales thermiques (Gardanne et Brignoles), une papeterie (Tarascon), et vingt-deux réseaux de chaleur et chaufferies sur le territoire métropolitain.

De plus, la diversification du tourisme en nature, la valorisation des produits locaux en circuits courts ou encore le développement de la chimie du bois (biocarburants, matériaux biosourcés…) ouvre des perspectives nouvelles et porteuses

Un séminaire ouvrant de nombreux pistes pour le pin d’Alep

Le 31 mai 2024, à Simiane-Collongue, la Métropole Aix-Marseille-Provence a réuni des maires du territoire, des élus délégués, des techniciens des communes et de l’institution métropolitaine, ainsi que des professionnels et des partenaires forestiers. Ce séminaire a permis d’ouvrir de nombreuses pistes pour accroitre la valorisation du pin d’Alep en bois d’œuvre. Les propriétaires forestiers, publics et privés, ont ainsi pu découvrir les possibilités offertes par cette filière.

Philippe Ardhuin, conseiller métropolitain délégué à la Forêt et aux Paysages, à la Biodiversité, aux Espaces naturels et à l’Archéologie, et maire de Simiane-Collongue, a ouvert les débats. Ce rendez-vous a aussi été l’occasion de découvrir les constructions en pin d’Alep réalisées par la commune : une maison d’accueil ainsi que des ouvrages construits par les Compagnons du Tour de France sur le domaine des Marres.

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