Avec 50 % d’espaces naturels, Aix-Marseille-Provence est la métropole la plus « verte » de France ! Consciente de la qualité et de la fragilité de son patrimoine naturel, et au regard des enjeux nationaux de transition écologique, l’institution s’est engagée, avec le soutien financier de l’Office français de la biodiversité (OFB), dans la réalisation d’un Atlas métropolitain de la biodiversité (AMB)
Cette démarche ne se contente pas de regrouper toutes les données disponibles sur l’exceptionnelle « diversité du vivant », abritée par notre territoire. L’Atlas est aussi et surtout un outil pour impulser un nouveau modèle d’aménagement et de développement. Cette dynamique se joue également dans la proximité. Afin de mieux les préserver, il est essentiel d’avoir une vision précise de la faune, de la flore et de chaque biotope, en affinant les enjeux écologiques identifiés par l’Atlas métropolitain de la biodiversité au niveau le plus local possible.
Au plus près du territoire
L’une des orientations prioritaires de l’Atlas consiste justement à accompagner les projets communaux qui prennent en compte des enjeux écologiques essentiels pour les générations futures. De fait, plusieurs villes et villages du territoire métropolitain sont déjà engagés dans la construction d’un Atlas de la biodiversité communale (ABC)*.
Un appui aux atlas de la biodiversité communale
Afin de formaliser cette coopération, le 20 juin dernier, Allauch, Alleins, Bouc-Bel-Air, Cabriès, Ensuès-la-Redonne, Mallemort, Martigues, Salon-de-Provence, Septèmes-les-Vallons, Simiane-Collongue, La Penne-sur-Huveaune, Saint-Chamas et Vitrolles ont signé une charte de déclinaison communale de l’Atlas métropolitain de la biodiversité. L’objectif est d’articuler les interventions, de partager les outils et la connaissance ou encore de mutualiser les moyens. Pour ce faire, la Métropole anime désormais un réseau des communes à l’échelle métropolitaine. Après un premier atelier en décembre 2021, le deuxième atelier « Atlas métropolitain de la biodiversité : le réseau des communes engagées » a été organisé le 20 juin.
Renforcer la dynamique collective
La Métropole met ainsi à la disposition des communes non seulement des éléments de connaissance sur le patrimoine naturel et une expertise écologique de l’exploitation de ces données, mais également une assistance méthodologique et technique qui permettra notamment de renforcer les actions de mobilisation citoyenne. La préservation de la nature, dans toutes ses composantes, exige cette complémentarité des échelles d’intervention entre la Métropole et les communes.
*Chaque année, depuis 2017, l’Office français de la biodiversité propose aux communes et aux intercommunalités d’identifier les enjeux de biodiversité de leur territoire, en réalisant un Atlas de la biodiversité communale (ABC).
Mieux connaître pour mieux préserver
L’Atlas métropolitain de la biodiversité partage une même vision de la faune, de la flore et des espaces naturels à l’échelle de la Métropole. Grâce à ses portraits communaux de la biodiversité, ce document présente également les principales caractéristiques de chacune des 92 communes du territoire. Chaque ville, chaque village dispose de fiches détaillées sur les espèces animales et végétales observées sur son territoire. Avec les premiers inventaires organisés dans le cadre des ABC accompagnés à titre expérimental par la Métropole, on apprend ainsi qu’Alleins abrite un papillon très rare – l’Azuré du baguenaudier – ainsi que le Triton palmé, un amphibien observé sur les berges du canal de Craponne. Il s’agit de l’une des premières observations en limite d’aire de répartition à l’Est de l’Étang de Berre. À Simiane-Collongue, un Traquet oreillard, oiseau rare qui fréquente les garrigues et les pelouses sèches, dont les effectifs sont en déclin à l’échelle régionale (classé en danger critique d’extinction), a été observé.
5 801 espèces animales et végétales sont ainsi déjà recensées sur le territoire d’Aix-Marseille-Provence… et certainement d’autres restent encore à être découvertes !
