Bien sûr, les produits du terroir sont à l’honneur sur le stand commun de la Métropole Aix-Marseille-Provence et du Département des Bouches-du-Rhône. Bien sûr, les visiteurs peuvent, chaque jour, mordre à pleines dents dans cette Provence si goûteuse, rencontrer des producteurs et des artisans, découvrir des recettes, une gastronomie, des savoir-faire inimitables… Mais, ils sont aussi invités à découvrir les rouages d’un écosystème fragile et complexe que les deux institutions s’engagent à valoriser.
De la graine à l’assiette
En effet, la Métropole et le Département développent conjointement une véritable politique alimentaire basée sur la plus grande proximité possible entre producteurs et consommateurs.
Car, faire en sorte que ce qui est produit ici soit consommé ici, c’est œuvrer à la fois pour la santé publique, les équilibres environnementaux, le développement économique local, l’aménagement du territoire, l’identité culturelle…
La souveraineté alimentaire
Cette action répond également à un contexte qui exige des mesures fortes. Le conflit actuel en Ukraine a et aura des conséquences sur l’agriculture française et provençale, dont on ne mesure pas encore, à ce jour, tout l’impact. Cette crise, qui succède à la pandémie de Covid-19 et à des épisodes de gel et de sécheresse, pourrait peser fortement sur le dynamisme de l’économie locale et réduire le pouvoir d’achat des habitants, en particulier celui consacré à l’alimentation.
Pour répondre à tous ces enjeux, le Département des Bouches-du-Rhône et la Métropole Aix-Marseille-Provence, sous l’impulsion de leur présidente, Martine Vassal, portent un ambitieux plan d’actions en faveur de la souveraineté alimentaire du territoire.
Un terroir exceptionnel…
Ce territoire est, à juste titre, renommé dans le monde entier pour l’excellence de son agriculture. La preuve en quelques chiffres : 145 000 hectares de terres cultivées, 1er territoire bio de France (25 % des surfaces exploitées en bio ou en cours de conversion contre 7 % au niveau national), 1er producteur français de tomates, salades, courgettes, pêches, poires, olives, riz… Sans oublier de nombreux labels de qualité (AOP, IGP…) pour le vin, le fromage, l’huile d’olive, la viande, le foin, etc. La richesse et la diversité des produits du terroir provençal ont de quoi faire rêver. Et pourtant, cette culture du bien manger est fragile.
… à valoriser et à préserver
Premier paradoxe, les produits locaux sont très peu consommés localement. 90 % des productions du terroir provençal sont vendues et consommées à l’extérieur du département, tandis que 90 % de la consommation est importée ! Ce déséquilibre a des conséquences économiques, sanitaires et environnementales négatives, et ce, alors même que les enjeux de la souveraineté alimentaire sont devenus prégnants.
Ce capital alimentaire est également menacé par la déprise agricole. Ainsi, par rapport à l’an 2000, les surfaces cultivées ont régressé de 4 % et, dans le même temps, le nombre d’exploitants a baissé de 25 %. Un phénomène qui va s’accélérer si l’on ne fait rien, d’autant que 50 % des agriculteurs actifs partiront à la retraite d’ici dix ans. Cette perte du foncier agricole est notamment due à la pression de l’urbanisation.
Le Projet alimentaire territorial le plus important de France
Face à ces défis, depuis 2019, la Métropole met en place un Projet alimentaire territorial (PAT). Cette stratégie globale et transversale a été élaborée en partenariat avec le Pôle d’équilibre territorial et rural (PETR) du Pays d’Arles ainsi qu’avec l’ensemble des acteurs publics et privés. Il concerne l’ensemble de la chaine alimentaire, avec l’objectif de rapprocher tous les acteurs de la filière, les producteurs, les transformateurs, les distributeurs, les collectivités territoriales et, bien sûr, les consommateurs. Pour renforcer encore cette capacité nourricière du territoire, la Métropole et le Département des Bouches-du-Rhône ont initié un plan d’actions en faveur de la souveraineté alimentaire du territoire.
Vive les circuits courts !
Cette stratégie cible notamment les particuliers. Elle encourage ainsi les marchés de demi-gros en circuits courts, les marchés paysans, la vente directe, les magasins de producteurs, les AMAP…
Le succès des halles de producteurs Terres de Provence illustre parfaitement cette stratégie.
Cagettes et barquettes à la portée de tous
Ces lieux de vente directe, en demi gros, sont positionnés dans des lieux de passage stratégiques comme la zone commerciale de Plan de Campagne, la gare de La Barasse dans le 11e arrondissement de Marseille et prochainement le pôle d’échanges multimodal Krypton, à Aix-en-Provence. Les étals sont remplis de fruits et de légumes cueillis le matin, mais aussi du pain, du miel, des œufs, de l’huile d’olive, des sirops, du safran, des coquillages, des fromages… Que des produits du pays ! Et ça marche : en 2022, les halles de producteurs ont accueilli 100 000 visiteurs et permis la vente de plus de 1000 tonnes de produits locaux !
Des cantines durables
La restauration collective, qui représente des millions de repas chaque année, offre également des opportunités considérables pour la production locale. Un accompagnement de proximité a été mis en place afin de faciliter la transition des collectivités vers des cantines plus durables.
Consolider le potentiel de production et mobiliser de nouvelles terres
Les attentes de la population, en termes d’accès à une alimentation durable de qualité, sont de plus en plus prégnantes. Le maintien de cette activité est donc l’une des préoccupations majeures de la Métropole et du Département.
L’artificialisation des terres rend complexes la compétitivité et l’installation agricole face à des grands projets d’aménagement. Dans ce contexte, depuis quatre ans, la Métropole Aix-Marseille-Provence et le Pôle d’équilibre territorial et rural du Pays d’Arles se sont engagés, ensemble, pour préserver les terres agricoles et atteindre l’objectif de zéro artificialisation des surfaces irriguées.
De plus, différents dispositifs favorisent l’acquisition de foncier « agricolable » par les communes, les propriétaires privés, ou accompagnent la remise en culture des friches et l’installation d’agriculteurs… y compris en milieux urbains !
Accélérer le retour de la nature en ville
À travers son plan d’action en faveur de l’agriculture urbaine, lancé fin 2019, la Métropole Aix-Marseille-Provence s’est engagée, à hauteur de plus de 2 M€, pour développer des jardins partagés, des fermes urbaines, des productions spécialisées sur les toits et terrasses… À terme, 100 projets privés et publics seront soutenus.
Respect pour l’écosystème
La stratégie commune portée par le Département des Bouches-du-Rhône et la Métropole accélère la nécessaire transition agroalimentaire, c’est-à-dire une agriculture plus respectueuse des hommes, des terres et des animaux. Ce qui implique le soutien à des filières qui s’inscrivent dans la résilience climatique, mais aussi la diffusion des bonnes pratiques de la biodiversité, la valorisation de l’économie circulaire… De même, les deux institutions accompagnent les habitants dans leur changement de comportements. Des actions d’information et de sensibilisation sont menées dans la proximité sur les vertus des pratiques de consommation, qui permettent à la fois de mieux manger et de moins gaspiller.
Quand les cantines deviennent durables
La Métropole Aix-Marseille-Provence accompagne les communes du territoire pour que l’offre, dans les cantines, réponde à la demande des populations : des assiettes avec des produits sains, durables et locaux.
31 millions de repas sont servis chaque année dans les cantines des écoles, collèges et lycées de la métropole et du Pays d’Arles. Ce qui représente une opportunité considérable pour la production locale. Afin de sensibiliser les collectivités et d’accélérer leur montée en compétences, la Métropole Aix-Marseille-Provence et le Pôle d’équilibre territorial et rural (PETR) du Pays d’Arles ont impulsé le réseau « Nos cantines durables – Territoires engagés ». Au menu : des formations, des visites, des échanges et des retours d’expériences entre les différents acteurs. Cette coordination permet également de réaliser des études et des projets expérimentaux innovants : commandes groupées de denrées à l’échelle d‘une commune (entre ville, collèges, lycées, hôpital…) et de matériels entre plusieurs communes. Enfin, en répondant à un appel à candidature, les communes bénéficient de l’accompagnement individualisé et gratuit de bureaux d’étude. Une aide précieuse pour, entre autres, rédiger des marchés publics de denrées adaptés afin que les agriculteurs locaux puissent répondre.
L’effet d’entraînement fonctionne. Les communes sont de plus en plus nombreuses à faire preuve de volontarisme dans la mise en œuvre de cantines plus goûteuses, plus saines, plus locales.
Venez goûter la Provence au Salon International de l’Agriculture
Sur le stand du Département des Bouches-du-Rhône et de la Métropole Aix-Marseille-Provence, et aux côtés des stands des autres départements de la Région Sud, le territoire, son terroir et sa gastronomie sont mis à l’honneur.
Tous les jours, des dégustations culinaires sont proposées aux visiteurs pour découvrir les produits emblématiques du territoire – huile d’olive, miel, mais aussi riz, taureau et huitres de Camargue… – agrémentés de toute la gamme maraichère de saison. Les chefs de cuisine des cantines des collèges du Département, parfois accompagnés de chefs étoilés de la brigade MPG*, mettent à l’honneur ces produits savoureux dans des recettes du quotidien, mais également d’autres plus exceptionnelles et gastronomiques.
Chaque fin de journée, place à la pétanque ! Les visiteurs pourront pleinement profiter de l’esprit méridional au son des cliquetis de leurs triplettes, autour de quelques bouchées apéritives et de l’inévitable pastis.
Pas de bons produits sans de bons producteurs : ils seront quatre, chaque jour, à présenter leurs produits et leur travail : fromage, vin, huile d’olive, charcuterie…
Des offices de tourisme se succèdent pour faire la promotion de la destination et des circuits œnotourisme, pescatourisme, tourisme à la ferme, etc. Des circuits insolites pour découvrir une autre Provence. Et tout au long de la semaine, des animations, des jeux concours… à découvrir sur place !
*MPG : Marseille Provence Gastronomie
Salon des Agricultures de Provence : un événement grandeur nature
Depuis 2016, le Salon des Agricultures de Provence offre une splendide vitrine à l’agriculture des Bouches-du-Rhône. Un véritable outil de promotion des filières et des métiers auprès d’un public familial !
Plus de 200 exposants, un village des producteurs, une grande exposition de machines agricoles, des espaces gourmands, une grande ferme avec 1 500 animaux, un ‘ring’ animalier, les arènes et courses camarguaises, un immense marché provençal, des animations autour des produits du terroir, des dégustations avec les chefs… Chaque année, le succès du Salon des Agricultures de Provence grandit !
Du 2 au 4 juin prochain, la sixième édition se déroulera, comme d’habitude, sur le domaine du Merle, à Salon-de-Provence, un site naturel d’exception. Cet événement, organisé par la Chambre départementale d’agriculture des Bouches-du-Rhône, est porté par le Département des Bouches-du-Rhône, la Métropole Aix-Marseille-Provence, le Pays d’Arles et Montpellier SupAgro. Plus 60 000 visiteurs sont attendus.