Les communes du territoire au cœur de la stratégie métropolitaine de lutte contre la sècheresse

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La conférence métropolitaine des maires du jeudi 2 février 2023 s’est penchée sur les situations de sécheresse de plus en plus récurrentes que connait notre territoire. Les 92 maires ont notamment partagé des éléments, précis et précieux, sur les conséquences de l’été 2022 qui a battu tous les records de chaleur. Puis, les échanges se sont focalisés sur des solutions concrètes et innovantes, à court, moyen et long terme, pour préserver la ressource en eau.

Les étés sont de plus en plus chauds. La pluie de plus en plus rare. La conférence des maires du 2 février 2023, principale instance consultative de la Métropole, a permis de consolider la stratégie de l’institution en matière de préservation des ressources en eau. Les actions gagneront d’autant plus en efficacité qu’elles seront mises en œuvre de manière concertée et au plus près de la réalité du terrain.

Un épisode de sécheresse exceptionnel en 2022… qui est voué à devenir habituel d’ici 30 ans

Cette séance plénière a tout d’abord permis de dresser un état des lieux très précis de la ressource disponible, et ce, dans un contexte climatique et hydraulique de plus en plus tendu. Car les faits sont là : entre janvier et août 2022, les précipitations et l’enneigement ont été les plus faibles depuis 1960 ! À Salon-de-Provence, par exemple, les pluies ont été de 53 % inférieures à la normale ! Et selon Météo France, cette situation exceptionnelle sera la norme dans trente ans.

Quant aux conséquences, elles sont, d’ores et déjà, bien réelles. En 2022, la production hydroélectrique a été fortement réduite. Les prélèvements agricoles ont dû être limités. Plusieurs communes du territoire ont également connu des tensions sur l’approvisionnement en eau potable.

Des forces sur lesquelles s’appuyer

Cependant, la métropole n’a eu à déplorer ni coupure d’eau, ni approvisionnement par citernes ou par bouteille d’eau. Cette forte capacité d’adaptation s’appuie sur des atouts à la fois historiques, patrimoniaux et humains. Nous pouvons compter sur la qualité de nos infrastructures, notamment le canal de Marseille, ouvrage métropolitain légué par nos « anciens » précurseurs et visionnaires. De même, la population a développé, depuis 200 ans, une véritable culture de l’eau.

Depuis plusieurs années, la Métropole démultiplie les efforts pour économiser la ressource, colmater les fuites des réseaux, optimiser le fonctionnement des usines et interconnecter les réseaux. Sans oublier le savoir-faire et l’implication essentielle et quotidienne des agents métropolitains et des délégataires qui interviennent pour l’institution.

Mieux anticiper les crises et renforcer la mise en commun

Face à cet état des lieux, la Métropole peut compter sur l’appui sans réserve des maires du territoire. La stratégie déployée repose sur les synergies et sur la capacité d’anticipation.

Pour être encore plus réactifs, pour optimiser le partage d’informations et accélérer les prises de décision, la conférence des maires a créé un une instance dédiée : un Comité Ressources Sécheresse. Piloté par deux vice-présidents, Roland Giberti, délégué à l’Eau, à l’Assainissement et au Pluvial et Didier Réault, délégué à la Mer, au Littoral, au Cycle de l’eau, à la GEMAPI et aux Ports, cette instance se réunira chaque année, en mars. Elle disposera de plusieurs outils qui permettront aux maires d’anticiper les situations de crise à venir.

Prévoir les tensions à venir

Avec le soutien de la Métropole, le Syndicat Mixte d’Aménagement de la Vallée de la Durance (SMAVD), un établissement public local qui s’est engagé dans une démarche de gestion globale du fleuve, a développé un outil Vigie Durance/Verdon qui permet de prévoir l’état de la ressource en eau.

Grace à une modélisation numérique du bassin de la Durance, les communes vont ainsi bénéficier d’une simulation précise de la quantité d’eau disponible. Les maires pourront anticiper l’évolution de la ressource et les impacts pour l’usager, pour l’irrigation, pour le tourisme…

En interaction avec les différents acteurs, notamment les agriculteurs et les industriels, les élus et les décideurs seront alors en mesure de prendre des décisions plusieurs mois avant une éventuelle crise.

Pour ce faire, ils disposeront de plusieurs leviers d’actions  pour limiter les effets de la sécheresse : économie d’eau, optimisation de l’irrigation, baisse des débits, ajustement des débits réservés dans les cours d’eau, sensibilisation et communication…

De la commune à l’échelle métropolitaine

Tous ces dispositifs confortent la politique portée par la Métropole afin d’assurer un service public de l’eau potable le plus performant possible. Le schéma directeur métropolitain de l’eau potable, dont le résultat final est attendu pour 2024, est le garant de cette stratégie. D’ailleurs, cet outil structurant pour l’avenir est fortement axé sur la prévention des risques de pénurie.

L’anticipation des phénomènes de sécheresse mobilise d’autres compétences métropolitaines. Dans le cadre de la GEMAPI (Gestion des milieux aquatiques et la prévention des inondations), des équipes techniques assurent une surveillance globale des cours d’eau. Ils veillent ainsi sur le niveau de la ressource.

Dans la même dynamique, via l’opération Smart Métropole, trente nouvelles stations hydrométriques vont être installées en deux ans sur l’ensemble du territoire. Elles permettront un meilleur suivi des cours d’eau.

Économiser collectivement une ressource précieuse

Cette stratégie de préservation des ressources en eau, initiée par la Métropole en partenariat avec les maires du territoire, concerne bien évidemment les usagers. En anticipant les crises, les élus pourront mieux sensibiliser et mieux informer les habitants avec des messages pr

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