Le Projet métropolitain

Aix-Marseille-Provence voit plus loin

L’élaboration du projet métropolitain fait partie des compétences de la Métropole telles que la loi MAPTAM (Modernisation de l’action publique territoriale et d’affirmation des métropoles) de 2014 les définit. Pourtant, cette compétence se distingue des autres. Elle représente, en quelque sorte, un cadre de cohérence dans lequel toutes les compétences, toutes les politiques publiques vont s’organiser.

Le projet métropolitain propose donc cette vision transversale d’ensemble qui permet :

  • de partager les ambitions de la métropole ;
  • d’afficher ses principaux objectifs ;
  • d’énoncer les axes majeurs des politiques métropolitaines ;
  • de fixer les moyens nécessaires ;
  • de nouer des partenariats ;
  • de définir les échéances de réalisation.

Tous les domaines d’intervention sont, dès lors, associés dans une même réflexion, ce qui permet autant d’optimiser leurs apports respectifs que de les hiérarchiser en termes de priorité.

Parce qu’il prend en compte toutes ces dimensions du développement du territoire et qu’il les articule, le projet d’Aix-Marseille-Provence constitue un projet intégré. C’est exactement le type de démarche engagé par la majorité des grandes métropoles du monde, à l’image de Barcelone, Stockholm ou Shanghai. Et ce n’est pas un hasard… Une étude de l’OCDE a démontré que toutes celles qui avaient fourni cet effort en étaient récompensées par une croissance économique plus forte (de 1 à 2 points supplémentaires) et par des résultats plus remarquables en terme de qualité environnementale : moins d’étalement urbain, moins de dépendance à la voiture…

LE PROJET MÉTROPOLITAIN VOIT LOIN, À L’HORIZON DE QUINZE OU VINGT ANS. POUR AUTANT, IL A ÉGALEMENT LES PIEDS DANS LE PRÉSENT.

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7 PARADOXES MÉTROPOLITAINS,
AUTANT DE DÉFIS À RELEVER

Le projet métropolitain répond donc à de multiples enjeux de préservation et de développement du territoire. Mais certaines problématiques émergent autour de l’identification de sept paradoxes caractéristiques que le projet se propose de résorber :

  • une population en augmentation qui approche les deux millions d’habitants, mais une attractivité stagnante ;
  • un cadre attractif, mais une qualité de vie inégale ;
  • une nature spectaculaire, mais des menaces
    sur sa pérennité ;
  • d’abondantes ressources naturelles, mais une certaine dépendance aux importations ;
  • un territoire favorable à l’innovation, mais des effets sur l’activité inégaux ;
  • des créations d’emplois (6 000 par an), mais un niveau de chômage qui perdure ;
  • une large ouverture au monde, mais un statut international à conquérir.

PERSPECTIVES ET PROSPECTIVE :
TROIS HORIZONS DE PROJET ET D’ACTION

Le projet métropolitain voit loin, à l’horizon de quinze ou vingt ans. Pour autant, il a également les pieds dans le présent. La métropole n’est pas une page blanche dont l’avenir resterait à écrire. Beaucoup d’initiatives et de projets de tous types ont été lancés ou sont en cours de concrétisation. Le projet métropolitain les intègre donc à sa réflexion comme des bases extrêmement utiles destinées à être confortées ou, parfois, réorientées.

Ces projets liés à l’économie, à la ville, aux transports, aux équipements, à l’environnement ou aux énergies, notamment, constituent un premier horizon, celui du futur engagé.

Puis, à moyen terme, entre cinq et dix ans, le projet métropolitain trace les lignes d’une autre perspective cohérente. Elle s’appuie sur une série de documents, agendas et schémas, qui fixent des objectifs précis et des actions concrètes au titre des différentes politiques publiques. L’Agenda de la mobilité métropolitaine, l’Agenda du développement économique, le Plan climat-air-énergie ou encore le Projet alimentaire territorial, tous adoptés par le conseil de la métropole, en sont de parfaits exemples. 

À échéance de dix ou vingt ans, le projet entre dans le domaine de la prospective, celui d’une vision plus lointaine, mais, en fait, tout aussi indispensable que les étapes précédentes. Pourquoi ? Parce que certains choix cruciaux, comme l’implantation d’une gare ou la construction d’une ligne ferroviaire doivent être faits aujourd’hui, même s’ils ne se concrétisent que dans plusieurs décennies.

Ceux-ci livrent donc leurs analyses et apportent leurs contributions à la co-construction du projet dans le cadre du Conseil de développement, fort de ses 180 membres représentatifs de la société civile, et du Conseil des jeunes métropolitains qui favorisent la participation de la jeunesse à l’élaboration des décisions de la collectivité. 

UN PROCESSUS PARTENARIAL AUX FORMES INNOVANTES

Loin d’être un exercice technocratique, le projet métropolitain est avant tout une expression des choix des élus d’Aix-Marseille-Provence, des élus « acteurs ». Trois instances se dédient à cette démarche de longue haleine : le conseil de la métropole, lieu de gouvernance métropolitaine par excellence, mais également deux espaces de réflexion dédiés : la conférence spéciale et le groupe de travail des maires « projet métropolitain ». Les élus ont néanmoins souhaité impliquer fortement les acteurs locaux du monde économique, social, culturel… Ceux-ci livrent donc leurs analyses et apportent leurs contributions à la co-construction du projet dans le cadre du conseil de développement, fort de ses 180 membres représentatifs de la société civile.

ZOOM SUR LE FUTUR ENGAGÉ

Voici quelques-uns des grands projets déjà initiés qui s’inscrivent dans le projet métropolitain :

  • Le projet Henri Fabre, un groupement d’industriels et d’établissements d’enseignement autour de l’aéronautique sur les bords de l’étang de Berre ;
  • La French Tech, label décerné par l’État à la Métropole Aix-Marseille-Provence et destiné à aider son écosystème de start-up à se développer au travers de la conquête de marchés internationaux, de la recherche d’investisseurs et de talents étrangers ;
  • Le projet de parc éolien flottant offshore à Fos ;
  • PIICTO, plateforme industrielle de 1 200 hectares implantée sur la zone industrielle et portuaire de Fos ;
  • Marseille Immunopôle, un pôle international de recherche et d’enseignement en immunologie ;
  • Euroméditerranée 2
  • Création du parc régional de la Sainte-Baume ;
  • Élaboration et adoption d’un plan climat énergie territorial (PCET) ;
  • ITER (International Thermonuclear Experimental Reactor), prototype mondial installé à Cadarache pour la production d’énergie par fusion nucléaire. Le projet réunit 35 pays pour 18 milliards d’euros d’investissement d’ici à 2035, lorsque le réacteur atteindra sa pleine puissance.