Neomma effectue ses premiers tours de piste avec succès

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Les essais dynamiques du nouveau métro marseillais ont débuté le 6 novembre et dureront près de deux ans. Ils répondent à des exigences réglementaires très strictes et s’accompagnent de nombreux travaux à mener sur les lignes.

Ils étaient très attendus. Les premiers tours de roue du nouveau métro marseillais ont eu lieu le 6 novembre dernier, avec succès, entre les stations La Rose et Saint-Charles ! Depuis ce jour-là, Neomma effectue ses essais dynamiques à raison de quatre nuits par semaine, les lundis, mardis, mercredis et jeudis, entraînant la fermeture un peu plus tôt du métro, à partir de 21h30.

Pour assurer la continuité du service, la RTM (Régie des transports métropolitains) a mis en place un service de bus de substitution qu’empruntent, en moyenne, moins de 3 000 personnes par jour. Une fréquentation similaire à celle du métro après 21h30 en cette saison. Deux mini-bus de substitution relient également Notre-Dame du Mont au cours Lieutaud, et la station Désirée Clary au boulevard National.

Un travail titanesque

Mais pourquoi ces essais dynamiques vont-ils durer 24 mois ? D’abord, parce que Neomma est soumis à des procédures de qualification très strictes, qui prennent beaucoup de temps, tant d’ailleurs pour le matériel roulant que pour les systèmes de conduite. Au total, le nouvel équipement devra remplir plusieurs milliers de critères d’exigence pour être autorisé par les services de l’État à transporter des passagers.

Rendre le métro automatique tout en renouvelant l’intégralité des rames est, en outre, extrêmement complexe d’un point de vue de l’ingénierie notamment puisque, tous les matins, le réseau doit être restitué dans son état initial pour assurer son fonctionnement habituel. Il faut également préciser que le temps de travail des équipes sur place est très contraint par l’ensemble des procédures de sécurité.

Enfin, de très nombreux travaux sont ou vont être menés parallèlement pour permettre au nouveau métro de circuler de façon automatique. Plus de 200 km de câbles vont ainsi être tirés. Deux cents antennes et plus de 1 000 balises vont être également installées sur l’ensemble du réseau. Un travail titanesque. Ainsi, plus de 20 chantiers différents, qu’il s’agisse d’opérations de maintenance classiques ou de travaux liés à l’arrivée de Neomma, sont conduits chaque nuit.

« Minimiser au maximum l’incidence sur le service »

« Cela fait plusieurs années que la Métropole, qui finance la modernisation du métro et en est responsable, travaille sur ce programme d’essais et de travaux en lien naturellement avec le constructeur Alstom, le maître d’œuvre Parsons et l’opérateur, la RTM, souligne la présidente de la Régie et conseillère métropolitaine, Catherine Pila. Et nous avons très clairement cherché à minimiser au maximum l’incidence sur le service. »

« Pour s’en rendre compte, poursuit-elle, il suffit de comparer avec le chantier de la ligne 14 à Paris : elle a été fermée plusieurs semaines pendant les vacances d’été, durant deux autres à la Toussaint, mais elle ferme aussi du lundi au jeudi tous les soirs, ainsi que certains dimanches en matinée. Elle est donc mise plus souvent à l’arrêt alors même qu’elle transporte 1 million de passagers par jour. Nous, c’est 300 000 pour nos deux lignes de métro et seulement quelques milliers après 21h30 pour lesquels les bus de substitution assurent un service de qualité. »

Et de conclure : « Bientôt, nous aurons un métro moderne, automatique, ergonomique et climatisé. La présidente de la Métropole, Martine Vassal, nous avait parlé de révolution dans les transports. Elle est aujourd’hui en marche ! »

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