Depuis fin 2019, la Métropole Aix-Marseille-Provence met en œuvre un plan d’action en faveur de l’agriculture urbaine de plus de 2 millions d’euros, confirmant son engagement pour la préservation de l’agriculture provençale et le développement d’une alimentation plus durable. Dans le cadre de ce vaste programme, la Métropole a œuvré pour faciliter l’installation de plusieurs agriculteurs sur le territoire marseillais à travers deux appels à projets relatifs à des terrains – 4 lots – situés à Sainte-Marthe (14e) et à Saint-Menet (11e). Les cinq lauréats, qui viennent d’être sélectionnés, pourront bénéficier, au total, d’une superficie agricole de 11,5 hectares.
Des agriculteurs répondant aux objectifs fixés par la Métropole : produits diversifiés, respect de l’environnement, circuits-courts et sensibilisation du public
Du nord au sud de Marseille, cinq agriculteurs vont pouvoir développer des projets, qui ont en commun de répondre à un cahier des charges précis fixé par la Métropole axé sur : des productions alimentaires diversifiées, des pratiques culturales agro-écologiques s’inscrivant dans le respect des qualités et des fonctionnalités écologiques du site, une commercialisation en circuit-court ainsi qu’une sensibilisation du public.
A quelques encablures de la grande zone commerciale de la Valentine, sur un terrain de 2,5 hectares situé à la Maussane (11e), un ingénieur en hydraulique et mécanique des fluides de 36 ans, Jean Walter, va s’installer en maraîchage complété par un élevage de 80 poules pondeuses. Il entend contribuer au développement d’une agriculture adaptée aux enjeux écologiques et sociaux.
A l’autre bout de Marseille, dans le quartier de Sainte-Marthe (14e), sur un terrain de 9 hectares entouré d’immeubles, quatre agriculteurs vont s’installer sur trois lots. Alice Raulo, 36 ans, et Quentin Villeneuve, 30 ans, souhaitent créer la « Ferme de l’Étoile », combinant maraîchage diversifié et arboriculture. Ils prévoient une commercialisation en circuits-courts (vente à la ferme, paniers) ainsi qu’une sensibilisation du public à travers des réunions d’information et des panneaux pédagogiques.
De son côté, Rémy Van den Bussche, un ingénieur en eaux et environnement de 34 ans, propose, quant à lui, un projet fortement axé sur les principes de l’agroécologie, reposant sur du maraîchage diversifié, la plantation d’un verger en agroforesterie et un atelier de 50 poules pondeuses. Des produits qui seront commercialisés sous forme de paniers.
Enfin, Florence Schlottke porte, pour sa part, un projet axé sur l’accessibilité de tous les habitants à des aliments de qualité nutritionnelle. Le mode de commercialisation de sa production témoigne ainsi d’une attention aux riverains, et plus largement à la question sociale : paniers à destination des habitants proches (étudiants des résidences étudiantes voisines, habitants du quartier), paniers solidaires, vente aux micro-crèches et établissements médico-sociaux du quartier.
A travers son plan en faveur de l’agriculture urbaine, la Métropole engage des actions pour favoriser :
– Le « mieux manger » pour tous
Développer les circuits courts, fournir localement des produits ultra-frais pour les habitants, sensibiliser à une alimentation saine, faire connaître à tous la richesse de l’agriculture métropolitaine.
– Le retour de la nature en ville
Verdir la ville, mobiliser l’agriculture urbaine pour mieux gérer les franges urbaines, réduire les risques de feux de forêt et les températures, absorber les émissions de CO2 et de polluants.
– Le renforcement du lien social
Innover pour les quartiers prioritaires, dynamiser le lien social entre habitants autour de jardins partagés, collectifs ou scolaires.