Le Congrès mondial de la nature vient de se terminer : l’heure est désormais aux bilans divers et variés avant de se projeter vers de nouvelles échéances. En la matière, la Métropole Aix-Marseille-Provence a enregistré plusieurs belles avancées, qui devraient permettre à l’institution d’accélérer le travail engagé depuis plusieurs années, et sa volonté d’être une véritable « métropole nature »
Augmenter les aires protégées dans les prochaines années
L’une des principales décisions dévoilées lors du Congrès est de porter les aires protégées du territoire à 10% à horizon 2027. Il s’agit d’un engagement fort pour permettre la maîtrise de l’espace et le développement des espèces, qui confirme aussi la nécessité de mieux gérer les espaces et de considérer les risques comme des enjeux qu’il convient de limiter et d’anticiper très en amont. Les feux, tout particulièrement, vont devoir être pris en compte à des échelles supérieures regroupant plusieurs espaces.
La Métropole, dans ses actes, entend tout faire pour préserver les milieux et les habitants car elle est non seulement urbaine, avec des grandes villes telles que Marseille, Aix-en-Provence, Martigues, Salon-de-Provence, Aubagne, mais également rurale. De plus, la Méditerranée figure parmi les « hot-spots » mondiaux du changement climatique avec l’augmentation des températures, les sécheresses, les inondations
Un nouveau modèle d’aménagement et de développement
Par ailleurs, avec 50% d’espaces naturels, Aix-Marseille-Provence est la métropole la plus « verte » de France. Bien consciente de la qualité et de la fragilité de son patrimoine naturel et au regard des enjeux nationaux de transition écologique, la Métropole s’est engagée, avec le soutien de l’Office français de la biodiversité, dans la réalisation d’un grand atlas métropolitain de la biodiversité. Ce document ne se contente pas de regrouper toutes les données disponibles sur le patrimoine exceptionnel de notre territoire. Il est surtout un « outil » pour impulser un nouveau modèle d’aménagement et de développement. Dans un premier temps, cet atlas se concentre sur la biodiversité terrestre. Les données relatives à la biodiversité marine seront collectées dans une seconde phase du projet. Ce premier portrait révèle d’ores et déjà la présence de 5801 espèces connues, dont 436 protégées et 258 menacées de disparition
Accueillir des innovations environnementales sur le territoire
Le Congrès mondial de la nature a aussi permis des avancées sur le plan économique. La Chambre de Commerce et d’Industrie métropolitaine Aix-Marseille-Provence a ainsi renforcé son Metropolitan Business Act sur l’économie responsable, notamment sur l’économie bleue. Fondé sur les principes et valeurs de l’achat local, cet outil permet de mettre en relation des TPE-PME avec des grands comptes privés et publics du territoire afin de favoriser les affaires suivant des principes de circuit court, d’achat responsable et d’économie circulaire. Objectif : intégrer encore davantage une offre de service qui réponde aux enjeux de protection de l’environnement et de préservation de la biodiversité.
De son côté, Provence Promotion, l’agence d’attractivité économique de la Métropole, a annoncé sa volonté d’attirer les « disrupteurs » internationaux pour accueillir des innovations environnementales sur le territoire. Le but est de développer le – déjà riche – tissu économique local d’entreprises ayant saisi l’opportunité de la transition écologique
Continuer de faire grandir la « Génération Nature »
Au final, le Congrès mondial de la nature de l’UICN s’est terminé, mais ses répercussions se poursuivront pour le territoire. De nombreux projets initiés grâce à cet événement d’envergure verront le jour dans les prochaines semaines, avec une grande ambition : poursuivre les actions de préservation de la biodiversité et continuer de faire grandir la « Génération Nature » que portent la Métropole Aix-Marseille-Provence et le Département des Bouches-du-Rhône.