Promesse tenue ! La Métropole vient d’élargir les pouvoirs des agents du Groupe d’Assistance et de Protection (GAP) de la RTM, comme l’avait annoncé la présidente de l’institution, Martine Vassal, en début d’année. Désormais, les personnels, dont le rôle est de veiller à la sécurité des voyageurs et au bon fonctionnement du service en luttant contre la fraude, peuvent fouiller les sacs des usagers troublant l’ordre public.
« C’est une avancée importante, une responsabilité nouvelle et une réponse adaptée à la situation. Notre pays fait face aujourd’hui à une montée inédite de la violence du quotidien, dans les transports, dans les écoles, dans la rue… Cette insécurité rampante, cette brutalité qui s’installe dans nos vies, je la combats sans relâche ! », a déclaré Martine Vassal, à l’occasion d’une visite de terrain.
Les agents armés d’ici l’automne
Très bientôt, d’ici l’automne, les agents du GAP seront également équipés d’une arme non létale, du type matraque. « Parce qu’on ne sécurise pas avec des incantations. On sécurise avec du concret, avec des moyens, avec de la volonté », a souligné la présidente de la Métropole. Outre l’extension de leurs prérogatives, l’institution prévoit d’augmenter leur nombre sur le terrain : fin 2025, ils seront 99 à veiller à la sécurité des voyageurs, contre 78 en début d’année.
Martine Vassal espère, par ailleurs, obtenir des ministres des Transports et de l’Intérieur, respectivement, Philippe Tabarot et Bruno Retailleau, la pérennisation de l’expérimentation du dispositif caméras piéton pour les agents, ainsi que l’autorisation de la captation sonore, qui est pour l’heure interdite par la CNIL (Commission nationale de l’informatique et des libertés). Car, aujourd’hui, la plupart des agressions commencent par des insultes verbales. « Ces avancées sont indispensables pour pouvoir retracer les agresseurs », estime la présidente de la Métropole.
Un plan de sécurité renforcé
Enfin, toujours sur le même thème de la sécurité dans les transports, l’institution déploie un plan ambitieux. Dévoilé en février dernier par la présidente Martine Vassal, il repose sur des mesures concrètes et innovantes, qui seront progressivement mises en place, telles que l’installation de cabines de protection intégrale pour les conducteurs de bus, la création d’une brigade mobile d’intervention ou encore la mise en place d’un réseau de caméras de surveillance à reconnaissance faciale pour un contrôle automatisé et efficace.
Sécurisation des parkings : une politique publique qui produit ses effets
Depuis la crise du Covid, de nombreux parkings sont devenus des zones sensibles : vols, squats, agressions… Face à cette dérive, la Métropole n’est pas restée passive. En 2023, un plan de sûreté ambitieux a été engagé. Et les résultats ne se sont pas fait attendre. Au parking Charles-de-Gaulle, à Marseille, 180 expulsions ont été recensées en avril 2024, contre seulement 9 cinq mois plus tard. Les vols de véhicules, encore au nombre de 12 en avril 2024, ont totalement disparu en décembre. Quant aux dégradations, elles sont passées de huit en mai 2023 à aucune en mai 2025.
Pour parvenir à ces résultats, la Métropole a déployé une série de dispositifs concrets : gardiennage mobile renforcé sept jours sur sept sur six sites majeurs – Dock, Espercieux, République, Phocéens, De Gaulle et Jean Jaurès -, installation de systèmes de vidéosurveillance, de contacteurs de sécurité, et d’un premier speed gate au parking De Gaulle, un portail pliant qui s’ouvre et se ferme très rapidement.
Et cette dynamique ne faiblit pas. Dès ce mois-ci, un nouvel élargissement du plan sera soumis au vote du conseil de la Métropole. Il prévoit un renforcement du gardiennage sur les sites de l’Hôtel de Ville, de la Préfecture, de Castellane et d’Estienne d’Orves, l’installation d’un speed gate à Préfecture, l’extension de la vidéosurveillance à Castellane et Préfecture, ainsi que la pose de contacteurs piétons supplémentaires.