Un grand centre logistique urbain va être créé sur le MIN de Marseille

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La Métropole vient de dévoiler un ambitieux projet de création d’une plateforme urbaine au niveau du MIN des Arnavaux. Cette infrastructure d’envergure prévoit l’implantation de la plus grande centrale photovoltaïque urbaine de France, et devrait générer de nombreux emplois.

Plus que jamais, le transport des marchandises est au cœur de nombreux enjeux des métropoles, notamment en matière de développement et d’attractivité du territoire. De récentes études montrent en effet une saturation inéluctable des voies de circulation des centres-villes avec, au-delà de la congestion des axes routiers, un accroissement des pollutions atmosphériques et sonores. D’autant que le développement du e-commerce a connu, sur l’année 2020, une nette accélération due aux bouleversements des comportements d’achats liés à la crise sanitaire et au confinement, qui génèrent de nouvelles habitudes pérennes chez les consommateurs.

Pour répondre au mieux à ces différents enjeux, la Métropole Aix-Marseille-Provence vient de dévoiler un projet de réalisation d’une grande plateforme logistique urbaine sur le MIN des Arnavaux, idéalement situé pour accueillir un tel équipement. Concrètement, la construction d’une dalle de 10 hectares au-dessus de la partie centrale du marché, reliée directement aux autoroutes A7 et A507 (L2), permettra de supporter 50 000 m² d’entrepôts dédiés au dernier kilomètre. Ils permettront l’accueil des poids lourds, avec une centaine de postes à quai, et le rechargement des véhicules de logistique bas carbone, avec 200 postes à quai, en vue de distribuer les marchandises en centre-ville. Ce projet, piloté par la Métropole, sera également financé par le Conseil départemental des Bouches-du-Rhône, la Banque des Territoires et la Région Sud.

Les espaces créés permettront aussi d’implanter la plus grande centrale photovoltaïque urbaine de France avec plus de 150 000 m² de surfaces couvertes, qui produiront 20 GWh (gigawatt-heure). Elle alimentera les chambres froides du MIN, produira de l’hydrogène décarboné pour l’alimentation des véhicules de livraison en centre-ville et les rechargements rapides des véhicules électriques.

Répondre aux attentes de la logistique du dernier kilomètre

Cette infrastructure de très grande envergure répondra à l’ensemble des attentes de la logistique du dernier kilomètre, en favorisant une rupture de charge optimisée, en assurant un étalement des flux pour réduire les pics de circulation et de pollution associés. Elle a ainsi vocation à devenir un lieu permettant le déploiement d’une logistique « reverse » pour assurer la mutualisation des retours de marchandises, et deviendra par ailleurs un acteur important de la gestion des déchets valorisables du territoire.

Les caractéristiques d’un ambitieux projet

 

  • Limiter l’artificialisation des sols et la bétonisation
  • Réduire la congestion routière (-26%)
  • Améliorer la qualité de l’air
  • Intégrer la fonction logistique dans la ville
  • Créer de nouveaux emplois
  • Faciliter la transition énergétique, du gasoil au zéro carbone
  • Préparer les évolutions futures

Un millier d’emplois directs envisagés

La dimension sociale de ce projet logistique est aussi très importante. Sa situation, dans les quartiers nord de la ville, permettra d’offrir des opportunités d’emplois à des populations qui en sont parfois éloignées. En effet, ce type d’activité logistique permet de créer environ 20 emplois pour 1000 m² de bâtiments, répartis entre les fonctions de dégroupage/regroupage et la livraison, soit un minimum de 1000 emplois directs nouveaux. De plus, la mise en œuvre effective d’un politique de logistique urbaine du dernier kilomètre, et même du dernier mètre, fera naître de nouveaux métiers ainsi que de nouvelles organisations territoriales.

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