La Métropole lutte contre le bruit

Imprimer
Les effets néfastes de la pollution sonore sont multiples et apparaissent dès une exposition modérée. La Métropole déploie toute une série d’actions pour mieux protéger de ces nuisances.

Atteintes de l’appareil auditif, de la santé mentale, perturbations du système cardio-vasculaire, troubles métaboliques… Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le bruit représente le deuxième facteur environnemental provoquant le plus de dommages sanitaires en Europe, derrière la pollution atmosphérique.

Face à ces risques, et en application de la réglementation, la Métropole veille sur notre environnement sonore. Aix-Marseille-Provence a ainsi mis en place les premières cartes de bruit stratégiques sur l’intégralité de son territoire. Ces documents seront, par la suite, réactualisés tous les cinq ans. L’institution met également en œuvre un Plan de prévention du bruit dans l’environnement (PPBE). Et, pour aller encore plus loin, elle a choisi de s’engager volontairement dans la mise en œuvre d’un observatoire métropolitain de l’environnement sonore.

Un document synthétise les résultats des actions conduites, en 2021 et 2022, par la Métropole pour l’environnement sonore.

Un diagnostic sonore à l’échelle de la métropole

La cartographie du bruit, réalisée par la Métropole, prend en considération quatre sources : le bruit routier, ferré, aérien et industriel. Les résultats indiquent que 35 % de la population métropolitaine réside en zone « calme », où les niveaux de bruit ne dépassent pas, en moyenne, 55 dB(A).

En revanche, 13 % des habitants du territoire, soit 242 000 habitants, subissent une exposition à des niveaux sonores supérieurs au seuil de gêne de 65 dB(A), et 5 %, vivent au-delà des valeurs limites fixées par la réglementation.

De façon très majoritaire, le bruit routier est la principale source de nuisance. Environ 99 000 habitants, 29 établissements de santé et 131 établissements scolaires sont exposés au bruit routier au-delà des valeurs limites fixées par la réglementation.

Un outil d’actions

Dans la continuité de ce travail, un Plan de prévention du bruit dans l’environnement est actuellement en cours d’élaboration. Il permettra d’identifier les zones à enjeux « bruit » du territoire, et proposera un plan d’actions préventives et curatives. Il devra être approuvé au plus tard le 30 juin 2024, et sera soumis au préalable à la consultation du public.

Des réalisations majeures

Pour amplifier cette démarche, la Métropole déploie, depuis 2019, un observatoire de l’environnement sonore. Cette démarche vise à compléter l’élaboration de la cartographie du bruit (modélisation) par un outil basé sur la métrologie (mesures physiques).

Pour ce faire, la Métropole intervient aux côtés de deux partenaires principaux : Acoucité, pôle national de recherche et de compétences sur le bruit, et AtmoSud, association agréée de surveillance de la qualité de l’air.

Mieux suivre l’évolution du bruit

En 2021 et 2022, sept points de mesures de longue durée étaient en activité dans ce cadre : trois sur Marseille (boulevards Rabatau, Dunkerque, Jean Moulin-Timone) et quatre sur Aix-en-Provence (boulevard du Roi René, avenue Schuman, mairie annexe du Pont de l’Arc, et centre de formation des apprentis de Plan d’Aillane). Les résultats enregistrés offrent un aperçu des tendances en matière d’évolution de l’environnement sonore, à l’échelle de la métropole, depuis plusieurs années.

Une atténuation du bruit très significative a ainsi été observée durant les périodes de restriction de la circulation liées à la crise Covid. Depuis le second semestre 2021, les niveaux de bruit sont repartis à la hausse sans toutefois atteindre, fin 2022, les valeurs pré-Covid.

Les aménagements métropolitains réduisent les nuisances sonores

Enfin, des campagnes mobiles de mesures ont été réalisées afin d’obtenir un état des lieux avant l’extension de la ligne du ZENIBUS sur les communes de Marignane, Vitrolles, Saint-Victoret et Les Pennes-Mirabeau, la création d’un écoquartier sur le village de Coudoux, et la mise en place de la charte environnement de l’aérodrome des Milles. Une campagne de mesures a également permis de suivre les évolutions sonores à la suite de la mise en service de la ligne de l’aixpress sur Aix-en-Provence.

Ces investigations montrent une amélioration très appréciable, particulièrement sur les portions de l’itinéraire concernées par l’installation de voies de transport en commun en site propre, notamment avenues des Belges, Blondel et Schuman. En effet, une diminution du bruit de l’ordre de 3 à 6 dB(A) de jour est enregistrée. La nuit, les résultats sont encore plus importants avec une atténuation pouvant atteindre 9 dB(A). 

Les cartes de bruit stratégiques et les résultats du réseau permanent de mesures du bruit sont consultables sur le site de la Métropole.

Elles sont également disponibles sur la plateforme de données en OpenSource Mdata.

Partager cet article :

PLUS d'actualités

Newsletter

Abonnez-vous à notre newsletter pour recevoir nos dernières actualités

Accessibilité

Contraste

Taille du texte

Partager cet article :

Partager le lien vers l'article