Plan Climat-Air-Energie

Q: 8. Quel est le profil énergétique de la métropole ?

Les consommations énergétiques métropolitaines représentent 47% des consommations énergétiques de la région. Poids par secteur : 1 er Industrie (59%), 2 e Transport (16%), 3 e Résidentiel/tertiaire (19% ). La production d’énergies renouvelables sur le territoire équivaut à 4% de la consommation territoriale. Et 80% des émissions de GES sont issues de la combustion des énergies fossiles .

La réalité du changement climatique

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Plan Climat-Air-Energie

La réalité du changement climatique à l’échelle planétaire fait aujourd’hui, l’objet d’un large consensus au sein de la communauté scientifique internationale. Comme le précise le dernier rapport spécial du GIEC : « Toute augmentation supplémentaire de la température, aussi minime soit-elle, a son importance, d’autant plus qu’un réchauffement de 1,5 ºC ou plus augmentera le risque associé à des changements pérennes ou irréversibles, tels que la disparition de certains écosystèmes ». Face à ce constat, il est impératif d’agir.

La Métropole Aix-Marseille-Provence est considérée comme particulièrement vulnérable au changement climatique. C’est pourquoi elle s’inscrit dans le prolongement direct des objectifs fixés au niveau national et planétaire, notamment ceux de la COP21 à Paris. Ces enjeux sont déclinés localement au travers de programmes cadres. Pour ce faire, la Métropole dispose d’un outil réglementaire : le plan climat-air-énergie.

Une stratégie globale sur le long terme

Inscrit dans la loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte, le plan climat-air-énergie fixe des objectifs de réduction des consommations d’énergie, de production d’énergie renouvelables, de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES), d’amélioration de la qualité de l’air et d’adaptation aux conséquences du changement climatique à l’échelle d’un territoire. Adopté à l’unanimité en Conseil métropolitain du 16 décembre 2021, il définit un plan stratégique ainsi que des actions opérationnelles. La Métropole a la responsabilité de l’animer et de coordonner les projets portés par les acteurs locaux dans le cadre de cette démarche. Le plan climat-air-énergie nourrit aussi l’ensemble des autres programmes stratégiques métropolitains et garantit la cohérence des dispositifs au regard des enjeux climatiques, énergétiques et de qualité de l’air

Sa construction a fait l’objet d’un processus de co-élaboration assez développé. L’ensemble des partenaires économiques, environnementaux, ainsi que des collectivités territoriales et des organismes spécialisés ont participé, aux côtés de la Métropole, à la construction du projet

Pour instiller une dynamique, la Métropole a mis en œuvre ses propres compétences mais elle s’est aussi appuyée sur les engagements des acteurs du territoire dont dépend, en grande partie, l’atteinte des objectifs (à titre d’exemple, 67 % des émissions de GES du territoire proviennent des activités industrielles).

Cinq ambitions, treize axes, cent actions

La stratégie du plan climat-air-énergie(PCAEM) s’articule autour de cinq ambitions à l’horizon 2050

Inventer une métropole neutre en carbone ;
Réduire de 50 % les consommations énergétiques de l’ensemble des secteurs ;
Couvrir 100 % des besoins de consommation d’énergie par des énergies renouvelables ;
Diminuer de 50 % la population exposée aux pollutions atmosphériques et sonores pour préserver son cadre de vie et sa santé ;
Adapter le territoire aux impacts du changement climatique pour assurer la pérennité de son développement.

Ces ambitions se déclinent en 100 actions, réparties en 13 axes d’interventions transversaux.

Ce plan d’actions est à considérer comme étant une première étape. Il s’inscrit dans une démarche d’amélioration continue, destinée à poser les fondations d’une nouvelle approche des modes de production et de consommation.

Tout savoir sur le plan climat métropolitain en un coup d’œil

La synthèse du plan climat-air-énergie

Plan Climat-air-énergie 2021-2027 – Rapport complet

Bilan des actions du PCAEM 2022-2023

Bilan des actions du PCAEM 2021-2022

Foire aux questions

1. Pourquoi un Plan climat-air-énergie métropolitain ?

Le changement climatique est un des enjeux les plus importants de notre époque. La Métropole Aix-Marseille-Provence y répond dans son Plan climat-air-énergie métropolitain (PCAEM) adopté pour six ans 2021-2027. Une démarche de régénération pour un territoire qui se transforme, se réinvente, avec les habitants. Cette démarche réglementaire vise à répondre à l’urgence du défi climatique et de la transition écologique.

2. Quels sont les objectifs PCAEM et comment les mettre en place ?

Les objectifs à l’horizon 2050 sont :

D’atténuer et de limiter l’impact des activités du territoire sur le climat en :
réduisant les émissions de gaz à effet de serre
diminuant les consommations d’énergie
couvrant 100% des consommations énergétique par des énergies renouvelables
améliorant la qualité de l’air et en limitant les nuisances sonores.

De s’adapter au changement climatique en :
atténuant la vulnérabilité du territoire face aux conséquences du dérèglement climatique inéluctables.

Pour mettre en place ces objectifs, la Métropole développe un plan d’actions sur 13 axes d’intervention déclinés en 100 actions. Les principaux axes d’intervention du territoire sont :

L’habitat dont la consommation représente une part non négligeable du profil énergie de la métropole (14%), est un levier important pour l’amélioration de la qualité de vie des habitants (confort / facture énergétique).
Le transport, qui est le deuxième secteur le plus consommateur d’énergie ainsi qu’un émetteur important de polluants atmosphériques sur le territoire.
L’approvisionnement énergétique et le développement des énergies renouvelables, qui représentent un enjeu phare pour équilibrer la balance énergétique commerciale et l’autonomie du territoire.
L’industrie, qui est non seulement le secteur le plus consommateur d’énergie, mais également celui qui contribue le plus aux émissions de polluants sur le territoire.

3. Comment le PCAEM lutte contre le changement climatique ?

Pour lutter contre le dérèglement climatique, le PCAEM a mis plusieurs mesures en place :

D’ici 2025, 50 % des achats ou des renouvellements des bus seront électriques ou au gaz naturel véhicule (GNV) ;
Créer un service métropolitain de la rénovation énergétique de l’habitat privé ;
Créer une zone à faibles émissions dans le centre-ville de Marseille ;
Accompagner les communes dans la rénovation énergétique de leur patrimoine par le biais de groupements d’achats ;
Accélérer le développement des raccordements des navires à quai sur le réseau électrique et sur des piles à combustible alimentées à l’hydrogène (H₂) ;
Intégrer des critères climat-air-énergie dans les Délégations de service public (DSP) et les actions métropolitaines ;
Instaurer un dispositif de soutien technique et financier des projets de production d’énergies renouvelables ;
Accompagner et développer l’agriculture urbaine ;
Mettre en œuvre la stratégie H₂de la Métropole pour structurer la filière et devenir le hub méditerranéen de l’hydrogène ;
Étudier la mise en œuvre d’un service public de fret ferroviaire ;
Verdir les villes en renforçant la place de l’arbre en ville, en créant de nouveaux parcs et espaces publics végétalisés.

4. Qui est impliqué dans le PCAEM ?

Tous les acteurs du territoire sont concernés : les collectivités, les entreprises petites et grandes, les associations (clubs de sport, collectifs de quartier…), chaque famille et chaque habitant.

L’implication de tous les acteurs est une condition nécessaire à la réussite du PCAEM. La Métropole Aix-Marseille-Provence ne peut réussir seul son Plan climat.

5. Comment puis-je participer et contribuer au PCAEM ?

Tout le monde peut contribuer au PCAEM en réduisant son empreinte carbone et sa consommation énergétique.

6. Quelle est l’évolution des températures d’ici 2050 ?

Les projections montrent que les températures moyennes sur la métropole Aix-Marseille-Provence vont continuer d’augmenter progressivement au cours du XXI^e siècle quelles que soient les saisons, avec une intensification plus forte et plus rapide dans le cas où il n’y aurait pas de politique de lutte contre le changement climatique. Une augmentation de 1,2 °C est attendue sur l’ensemble du territoire d’ici 2050.

Par exemple en 2022, il y a eu 125 jours chauds et 41 nuits tropicales* en moyenne.

*On parle de nuit tropicale lorsque la température ne descend pas en-dessous de – 20 °C.

7. Quels sont les impacts du changement climatique sur le territoire ?

Les conséquences sont déjà concrètes sur nos vies :

Les périodes sèches se rallongent et posent des problèmes d’approvisionnement en eau.
La hausse du niveau des mers menace les populations le long des côtes. En métropole, on constate l’accélération de l’érosion des côtes.
Les primes d’assurance sont en augmentation, celles-ci étant liées à la multiplication des évènements extrêmes.
Le dérèglement climatique a des incidences sur les conditions de travail des personnes qui travaillent en extérieur (BTP, activités de tourisme …).
La réduction du débit des rivières et le réchauffement des cours d’eau menacent le refroidissement des centrales nucléaires ainsi que les activités d’entreprises utilisant les cours d’eau.
La crise climatique aura très probablement des conséquences sanitaires, en France. Trois facteurs seront prédominants : les vagues de chaleur, les allergies et certaines maladies exotiques.

8. Quel est le profil énergétique de la métropole ?

Les consommations énergétiques métropolitaines représentent 47% des consommations énergétiques de la région. Poids par secteur : 1^er Industrie (59%), 2^e Transport (16%), 3^e Résidentiel/tertiaire (19%).

La production d’énergies renouvelables sur le territoire équivaut à 4% de la consommation territoriale. Et 80% des émissions de GES sont issues de la combustion des énergies fossiles.

9. Pourquoi y a-t-il des inondations inhabituelles ?

Le sol est de plus en plus recouvert de matériaux artificiels imperméables, asphalte ou béton, qui le rendent incapable d’absorber l’eau de pluie. De ce fait, le risque lié au ruissellement des eaux de pluie est présent dans de nombreuses communes de la métropole Aix-Marseille-Provence et induit un risque d’inondation.

10. Y-a-t-il un projet d’innovation autour du plan climat ?

Le Conseil de Développement de la Métropole Aix-Marseille-Provence lance les « trophées des actions inspirantes pour le climat » et souhaite accompagner et mettre à l’honneur le développement et la généralisation des actions collectives et citoyennes pour adapter notre société au changement climatique. Ces trophées se font en complète synergie avec le Plan climat-air-énergie. Les actions les plus pertinentes seront sans doute « référencées » par le PCAEM.

Vous êtes responsable ou acteur d’une action inspirante en faveur du climat ? La période d’ouverture des trophées est du 5 juin au 13 juillet, pour participer : Les trophées des actions inspirantes pour le climat – Innovation – Aix-Marseille-Provence Métropole (ampmetropole.fr)