La qualité du logement constitue l’une des priorités de la politique de l’habitat que porte la Métropole. C’est la raison pour laquelle l’établissement public a souhaité soutenir huit opérations innovantes sur son territoire, retenues par le ministère de la Culture et celui chargé du Logement dans le cadre de l’Appel à manifestation d’intérêt (AMI) « Engagés pour la qualité du logement de demain ».
Lancé en octobre 2021, cet AMI visait à expérimenter de nouvelles méthodes et de nouvelles coopérations entre les acteurs de la chaîne de production du logement, au service de la qualité architecturale, de la soutenabilité économique, et de la sobriété écologique.
Finalement, les huit projets ont tous été sélectionnés au sein du programme éponyme en mars 2022. Depuis, la Métropole les accompagne. Pour ce faire, un incubateur a été créé à la fin de l’année dernière. L’objectif : faciliter effectivement la mise en œuvre de ces programmes innovants.
Un suivi régulier
La structure a déjà permis un suivi régulier de chaque équipe lauréate, une mobilisation « sur mesure » des services concernés de la Métropole et des communes, l’apport d’expertise, la mise en lien avec des territoires développant des projets similaires ou encore la recherche de fonds dédiés au niveau local mais aussi national.
À terme, l’incubateur doit assurer le développement des expérimentations sur l’ensemble du territoire métropolitain, l’intégration et la multiplication de projets innovants au sein des opérations métropolitaines.
Des subventions de recherche et développement
De plus, la Métropole aide, pour l’heure, quatre projets sur le plan financier. Des subventions de recherche et développement leur ont été attribuées. Elles vont permettre aux équipes en charge de poursuivre le développement de leurs axes d’innovation dans leur phase de conception mais aussi de réalisation. Au regard de leur degré d’avancement, les autres programmes choisis pourront être eux aussi soutenus d’un point de vue financier, notamment via le Fonds d’innovation pour l’habitat créé par l’institution dans le cadre de son Programme local de l’habitat (PLH).
À noter que la Métropole Aix-Marseille-Provence est la deuxième institution qui compte le plus de projets lauréats et est la seule à les accompagner dans leur réalisation via l’incubateur qu’elle a créé pour l’occasion.
Les huit projets accompagnés
Le projet, prenant en compte les évolutions sociologiques et les temporalités des familles, prévoit des logements expérimentaux co-conçus, avec un travail singulier sur les communs pour mieux « habiter les toits ». Le programme, qui s’inscrit dans le cadre de l’opération d’intérêt national Euroméditerranée, comprendra, en outre, des logements proposés en SCI APP (Société civile immobilière d’accession progressive à la propriété).
Il s’agit ici de réhabiliter, construire et recomposer un secteur déjà urbanisé de la commune de Septèmes-les-Vallons. Le projet prévoit la reconversion d’une ancienne clinique en logements performants et abordables : 34 seront réhabilités et 20 autres créés. Un effort particulier sera fait sur le confort thermique et acoustique des habitations.
Ce programme, qui verra le jour au 57 rue des Dominicaines, comprend une approche basée sur l’usage et adaptable. Les usagers pourront choisir leur programme, leur budget, leur surface, leur nombre de pièces et leur préférence d’étages et d’orientations. Les volumes pourront être personnalisés et seront évolutifs. Ce projet s’inscrit dans les objectifs d’expérimentation du Projet partenarial d’aménagement (PPA) pour le centre-ville de Marseille.
Le projet vise à favoriser les parcours résidentiels ascendants des habitants – en particulier ceux concernés par un relogement – en proposant des logements locatifs sociaux et des modèles innovants de l’accession sociale. Le programme s’inscrit dans le projet de renouvellement urbain de la Castellane-Bricarde.
Ce programme de 106 logements, en accession sociale innovante, offre des logements inédits, inclusifs, co-construits avec les futurs acquéreurs. Il ambitionne par ailleurs de proposer un modèle architectural, urbain et paysager de ville méditerranéenne durable et duplicable. Ce projet est l’un des derniers maillons du programme de renouvellement urbain Saint-Antoine/Plan d’Aou.
Ce projet réinvente le modèle de la cité jardin en tant que paysage productif pour les habitants. Il se base sur l’intérêt écologique des circuits courts et la production locale, ainsi que sur l’intérêt social d’une animation participative des espaces extérieurs réinvestis et partagés. Cette démarche est étendue à l’échelle du bâtiment par une prolongation des espaces des jardins fertiles en vertical dans une façade vivrière. Ces propositions s’inscrivent dans le projet de renouvellement urbain Grand Saint-Barthélémy Grand Malpassé.
Le projet se fonde sur des constats concernant notamment un bâti ancien qui possède un fort potentiel pour répondre aux enjeux et objectifs du logement de demain (adaptation d’usages, transition écologique, insertion des opérations). Il consiste à créer autour du « 3 fenêtres » marseillais dans le centre-ville de Marseille, un processus holistique et pérenne. Il s’inscrit dans les objectifs du Projet partenarial d’aménagement pour le centre-ville de Marseille.
Le projet porte sur la reconversion de la friche de l’ancienne base militaire. Sa transformation en un nouveau quartier s’inscrit dans le prolongement du centre-ville existant : une extension de 235 logements, 650 m² d’activités et de commerces, implantation d’une forêt de 2 ha, invitant les Berrois à vivre dans un milieu ressourçant et vertueux. C’est un projet complet d’aménagement qui vise une performance intégrale : environnementale, économique et sociale.