La Métropole s’engage pour un numérique responsable et vertueux

Imprimer
Un comité de gouvernance numérique, récemment créé par Martine Vassal, présidente de la Métropole, et sept vice-présidents, a fléché les priorités du développement digital de l’institution pour les trois prochaines années. Portées par Arnaud Mercier, conseiller délégué à la Métropole, ces ambitions sont formalisées au service de la sobriété, de l’inclusion, de la sécurité et de l’éthique. Un engagement indispensable à l’heure de l’émergence de l’intelligence artificielle et du renforcement de la cybersécurité.

Dépasser les enjeux de la loi visant à « Réduire l’empreinte environnementale du numérique » (REEN), telle est l’ambition de la Métropole. « À partir du 1er janvier 2025, les collectivités de plus de 50 000 habitants seront tenues de définir une stratégie numérique responsable, mais nous avons souhaité aller plus loin, souligne Arnaud Mercier, conseiller délégué à la Métropole numérique, à la Politique publique de la donnée, à l’Innovation et au Parcours usager. À l’occasion du conseil métropolitain d’octobre dernier, l’institution s’est en effet engagée pour un numérique responsable et vertueux. »

Allonger la durée de vie des matériels informatiques

Mais qu’est-ce que cela signifie concrètement ? Un numérique responsable et vertueux, c’est d’abord un numérique sobre. À ce titre, l’institution veut mesurer l’impact de sa propre empreinte numérique et la réduire de manière significative. Le premier acte concret, dans ce sens, est la mise en œuvre d’une calculette carbone. En 2022, selon les premières estimations, le système d’information et le parc informatique de la Métropole ont produit 992 tonnes d’équivalent CO2. Un chiffre amené, donc, à diminuer dans les années futures. À noter qu’à l’avenir, les données sur le sujet seront automatisées et rendues publiques.

Dans le même esprit, la Métropole entend allonger la durée de vie des matériels, de cinq à sept ans pour les PC notamment. Aussi, les équipes métropolitaines utiliseront, dans les années qui viennent, beaucoup plus de téléphones portables reconditionnés, entre 20 et 30 %.

Un chatbot et un callbot

Un numérique responsable et vertueux, c’est aussi un numérique accessible et inclusif. Si les outils numériques permettent une meilleure disponibilité et une ouverture accrue des services publics, ils contribuent aussi à la création d’une fracture. Ce risque touche notamment des populations plus fragiles, moins formées, parfois sans équipement technique pour lesquelles l’accès au service public devient un obstacle insurmontable. En ce sens, la Métropole a ouvert son centre d’appel à tous les habitants du territoire depuis le 1er juillet 2023.

Pour réduire la fracture numérique, l’institution développe un ensemble de fonctionnalités complémentaires basées sur l’intelligence artificielle (IA). En premier lieu, dès 2023, la Métropole a développé le projet Fidamia*, qui permet de faciliter les signalements numériques dans l’application « Ma Métropole dans ma poche ». En outre, l’IA sera utilisée l’année prochaine pour la mise en place, d’une part, d’un chatbot qui permettra de guider et d’assister l’usager dans ses démarches et demandes et, d’autre part, d’un callbot. Couplé au centre d’appel, cet agent conversationnel vocal permettra, hors heures ouvrées ou en cas de forte affluence, de créer des signalements au travers d’un échange interactif.

Une charte pour un usage éthique de l’intelligence artificielle

Si les performances et le potentiel de l’IA sont un espoir pour résoudre les grands défis auxquels l’humanité doit répondre, les conséquences sociétales peuvent être un sujet d’inquiétude et de questionnement pour les citoyens. C’est pour cela que la Métropole a souhaité encadrer son usage à travers une charte. Celle-ci repose sur plusieurs principes, dont la transparence et la maîtrise humaine. Ainsi, les usagers seront prévenus en amont si le service numérique utilise l’IA, et l’Humain sera toujours en définitive celui qui décide. La Métropole Aix-Marseille-Provence est la première institution en France à réglementer de la sorte l’utilisation de l’intelligence artificielle à cette échelle.

« Contribuer à un territoire numérique innovant, au service de sa population »

Si l’éthique constitue donc le troisième pilier de cette démarche responsable et vertueuse, la confiance numérique en est le quatrième. Le développement des services numériques s’accompagne malheureusement d’un accroissement de la cybercriminalité (+26% de cyberattaques en Europe en 2022, +38% dans le monde). La mise en place d’un numérique responsable impose une réflexion sur la sécurisation des outils et le développement de mécanismes de résilience. Un exercice de crise simulant une attaque massive sur les infrastructures de la Métropole a ainsi été organisé, le 8 décembre dernier. Un conventionnement avec l’Anssi (Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information) a aussi été validé par l’assemblée de la Métropole pour un accompagnement à la sécurisation des systèmes d’information en vue des Jeux Olympiques.

« L’ensemble des démarches engagées en matière de numérique responsable et vertueux, conclut Arnaud Mercier, constitue un premier pas volontariste, qui s’inscrit dans le moyen terme et plus durablement pour que la Métropole puisse contribuer activement à un territoire numérique innovant, au service de sa population et reconnu nationalement. »

*Fidamia : Faciliter l’identification des désordres au moyen de l’intelligence artificielle

Partager cet article :

PLUS d'actualités

Newsletter

Abonnez-vous à notre newsletter pour recevoir nos dernières actualités

Accessibilité

Contraste

Taille du texte

Partager cet article :

Partager le lien vers l'article