Sous l’impulsion de sa présidente Martine Vassal, la Métropole a placé l’innovation au cœur de sa stratégie de développement territorial. Aix-Marseille-Provence a d’ailleurs obtenu, en décembre 2022, le titre de Capitale européenne de l’innovation iCapital. Pour rendre encore plus efficace son action, l’institution s’appuie notamment sur les opportunités offertes par les nouvelles technologies numériques.
La première Conférence métropolitaine de l’innovation numérique, qui s’est tenue le 8 juin 2023 au Pharo, a justement permis aux élus et techniciens du territoire de mieux cerner les opportunités mais aussi les risques induits par l’intelligence artificielle (IA).
L’innovation numérique pour des services plus efficients
« Comment ces nouvelles technologies peuvent-elles aujourd’hui transformer nos services publics ? Pouvons-nous envisager une facilité accrue d’accès pour réduire la fracture numérique ou développer l’efficience de nos services ? Quel est le bon niveau d’appropriation et d’intégration de ces technologies que nous devons appréhender ? », s’est interrogé, en introduction des débats, Arnaud Mercier, conseiller de la Métropole délègué à la Métropole numérique, à la Politique publique de la donnée, à l’Innovation, au Parcours usager.
L’intelligence artificielle est l’une des technologies les plus prometteuses de notre époque. Mais elle ne peut fonctionner sans « données », c’est-à-dire d’informations qui doivent toujours être utilisées dans le respect le plus total de la vie privée des usagers. Ces données doivent aussi être protégées pour éviter les usages frauduleux ou criminels.
De nombreuses questions éthiques, juridiques, sociétales
« Comment développer une intelligence artificielle éthique, responsable et inclusive ? Comment en faire un levier d’innovation sociale, environnementale et économique ? Comment respecter les droits et les libertés des personnes concernées ? Comment garantir la confiance et la sécurité dans le monde numérique ? », a encore soulevé Arnaud Mercier.
Les échanges et les interventions ont ainsi mis en avant l’absolue nécessité de toujours adopter les bonnes pratiques de la sécurité numérique.
Des données très protégées
Pour sa part, la Métropole est extrêmement vigilante. Elle déploie un véritable arsenal de protections de son système d’information contre la cybercriminalité. De plus, elle respecte à la lettre le RGPD, les règles européennes qui régissent la protection de la vie privée.
Ainsi, tous les citoyens disposent de droits sur leurs données personnelles traitées par l’institution. Pour les exercer, il suffit de remplir un formulaire ou d’adresser un mail à la DPO (Déléguée à la protection des données) : dpo@ampmetropole.fr.
Le partage d’expérience
Mais la Métropole s’engage aussi à sensibiliser les élus et les techniciens de la Métropole et des communes du territoire sur ces questions stratégiques.
Tout au long de la journée, des experts, des témoins expérimentés et des acteurs innovants ont ainsi partagé leurs connaissances sur un usage pertinent de l’IA afin d’optimiser le fonctionnement des services publics tout en assurant la protection des libertés individuelles et en contrecarrant la cybercriminalité.
Aux côtés des communes
Pour monter en compétence, les communes peuvent s’appuyer sur le réseau métropolitain RéUNI. Les élus en charge du numérique et les directions des systèmes d’information ont ainsi l’occasion de partager des pratiques, des expériences et des besoins. Ils ont également accès au « Métro-Store », l’ensemble des services numériques que la Métropole propose aux communes. Et l’offre est très variée : application mobile personnalisée, SIG (Système d’information géographique) mutualisé, créations de sites internet, service de gestion de l’habitat social ou d’instruction du droit des sols…
De plus, pour renforcer encore la sécurité numérique en 2023, et dans la perspective des JO 2024, la Métropole va se doter d’un outil d’accompagnement des communes en cas de cyberattaque. L’institution mettra en place des moyens matériels, qui seront mobilisables dès les premiers jours d’une cyberattaque et qui faciliteront ensuite le redémarrage des services. En fin d’année 2023, cet accompagnement sera présenté aux différentes communes du territoire métropolitain.