Avec ses 160 kilomètres de façade maritime, le littoral métropolitain représente une richesse écologique exceptionnelle qu’il est primordial de protéger et de restaurer. Pendant sept ans, de 2015 à 2022, le contrat de baie a concentré les efforts de l’ensemble des acteurs concernés. Ils ont ainsi pu œuvrer conjointement à la réduction des pollutions en mer, à la préservation et à la restauration du patrimoine marin, mais aussi à la sensibilisation de tous les publics quant à la fragilité de ces écosystèmes. Le comité de baie du vendredi 13 janvier 2023 a été l’occasion, pour les élus, partenaires et techniciens impliqués dans cette démarche, de faire un bilan et de se projeter sur les années à venir.
Trois défis relevés
Le contrat de baie, porté conjointement par la Métropole et la Ville de Marseille, couvre un territoire allant de Saint-Cyr-sur-Mer à Port-Saint-Louis-du-Rhône. Des actions déterminantes ont été engagées pour, à la fois, prévenir et réduire les sources de pollution, préserver et restaurer les milieux, mais aussi informer la population, les professionnels et les associations.
163 opérations ont ainsi été menées en sept ans pour un budget global de 226 M€. Quelque 70 porteurs d’action ont été impliqués dans le contrat de baie.
Des résultats concrets
Les actions les plus emblématiques de la Métropole visent à réduire toujours plus les rejets polluants. Des études et des travaux ont ainsi été initiés pour optimiser les systèmes d’assainissement mais également pour un meilleur maillage du réseau pluvial. L’enjeu est bien évidemment de diminuer les pollutions en mer et les risques de contamination des eaux de baignade.
La Métropole Aix-Marseille-Provence a également décidé d’équiper les systèmes d’assainissement d’un dispositif de « piégeage » des macro-déchets pour que ces derniers ne se déversent plus dans les rivières et la mer. Sur le site du Roucas Blanc, qui accueillera les épreuves de voile des JO 2024, la Métropole va ainsi optimiser le traitement qualitatif des eaux pluviales avant rejet dans la base nautique. Les ouvrages seront mis en service durant l’été 2023.
Un autre dispositif de prélèvement des macro-déchets permettra, par temps de pluie, de réduire la pollution des plages de l’Huveaune.
Impliquer tous les publics
La Métropole déploie aussi une « opération collective » à destination des professionnels visant à réaliser un diagnostic en amont vis-à-vis de la problématique des micropolluants (auprès d’environ 90 entreprises).
Le comité de baie du 13 janvier a également mis en avant la plateforme Polaris, fruit d’une démarche à la fois scientifique et participative. Développé sur l’espace marin de la métropole, ce programme s’adresse aux plongeurs, aussi bien amateurs que professionnels, qui peuvent ainsi contribuer à une meilleure connaissance du milieu marin et à la mise en place de mesures de gestion durable.
Amplifier la mobilisation
Un contrat de transition de deux ans (2023 et 2024) va permettre la poursuite des actions du Contrat de baie non lancées. Puis, à partir de 2025, un nouveau contrat de baie ira encore plus loin dans la protection du littoral. Il devra répondre à des enjeux cruciaux pour l’avenir, notamment l’adaptation de notre territoire aux changements climatiques, la gestion de la ressource en eau et la lutte permanente contre les pollutions de toutes sortes.