Avec près de 250 départs de feu recensés chaque année et une surface brûlée moyenne de 1900 hectares, les Bouches-du-Rhône demeurent l’un des départements les plus exposés aux risques d’incendie en France. Pour limiter ces phénomènes, un arrêté préfectoral encadre, chaque été, l’accès et les activités dans les massifs forestiers du territoire. Cette année, la réglementation évolue pour gagner en lisibilité.
Deux cartes pour deux usages distincts
Pour les promeneurs, une carte simplifiée et bicolore remplace l’ancien système à quatre niveaux : l’accès est soit autorisé, soit interdit. Elle est actualisée chaque jour, vers 18h, pour le lendemain, en fonction des conditions météorologiques et de la sécheresse végétale. Cette mesure vise à garantir une meilleure lisibilité de l’information, disponible sur le site de la préfecture, sur l’application « MesCalanques » pour le massif du même nom, ou encore sur MyProvence.fr.
En parallèle, une seconde carte s’adresse aux professionnels et particuliers réalisant des travaux à proximité des zones boisées. Elle conserve les quatre niveaux de risque (vert, jaune, orange, et rouge) associés à des restrictions variables, allant d’une autorisation sous conditions à une interdiction totale. Ces travaux, souvent responsables d’étincelles ou de surchauffes, restent l’une des principales causes de départs de feu en été.
Une vigilance essentielle sur un territoire exposé
Sur le territoire métropolitain, 90 % des incendies sont d’origine humaine, et plus de la moitié sont liés à des comportements imprudents ou à des négligences. Jet de mégot, barbecue, engin mal entretenu ou mal utilisé : dans un département où les massifs couvrent plus de 220 000 hectares, le moindre écart peut avoir des conséquences dévastatrices.
Ces dernières années, la multiplication des épisodes de sécheresse et l’élévation des températures moyennes rendent les milieux naturels particulièrement sensibles. Un simple départ de feu peut rapidement se propager, menacer des habitations, interrompre des réseaux de transport et mobiliser massivement les services de secours.
Limiter l’accès aux massifs, renforcer l’information du public et encadrer certaines pratiques n’a donc rien d’anecdotique. Ces mesures visent à protéger les personnes, à préserver les espaces naturels et à éviter une mobilisation massive des moyens de lutte.