Le chantier monumental de l’aqueduc de Roquefavour est terminé !

Imprimer
Vendredi 17 mai 2024, Martine Vassal, présidente de la Métropole Aix-Marseille-Provence, a symboliquement posé la dernière pierre des travaux de restauration de l’aqueduc de Roquefavour. Ce chantier exceptionnel, qui a duré près de quatre ans, a permis de stopper la dégradation naturelle et de sécuriser ce magnifique ouvrage aux dimensions imposantes. Il est en effet considéré comme l’aqueduc en pierre de taille le plus haut au monde !

« Nous sommes réunis, ici, devant un ouvrage exceptionnel ayant fait l’objet d’un chantier à nul autre pareil ! », a déclaré, avec enthousiasme, Martine Vassal à l’occasion de la fin du chantier de rénovation de l’aqueduc de Roquefavour. À ses côtés, en ce vendredi 17 mai 2024, Frédéric Vigouroux, le maire de Ventabren, a lui aussi constaté que ce joyau architectural, classé monument historique depuis 2005, avait retrouvé toute sa splendeur.

« Grâce à ces travaux de restauration, a poursuivi la présidente de l’institution, l’aqueduc va pleinement assurer la mission pour laquelle il a été mis en service, il y a près de 177 ans : acheminer l’eau de la Durance vers Marseille. » Plus de 180 millions de mètres cubes d’eau transitent ainsi, chaque année, par le canal de Marseille pour, après un passage dans les centres de traitement d’eau potable, être acheminés jusqu’au robinet des consommateurs. « C’est dire l’importance de cet ouvrage d’utilité publique que gère la Société Eau de Marseille Métropole pour le compte de la Métropole », a ajouté Martine Vassal.

La Métropole, responsable du service public de l’eau potable sur le territoire, a donc entrepris, en 2020, un impressionnant chantier, qui va permettre de sécuriser pour de longues années la tenue structurelle de l’édifice.

Un géant du patrimoine métropolitain

Il était en effet indispensable de rénover cet imposant ouvrage d’art qui enjambe la vallée de l’Arc. Il a été bâti entre 1841 et 1847, en même temps que le canal de Marseille, grâce au travail de 5 000 ouvriers, dont 300 tailleurs de pierre. Une entreprise colossale pour le XIXe siècle ! Une voie ferrée avait même été spécialement créée pour le transport des matériaux.

Cependant, au fil des ans, l’ouvrage s’était abimé. Il était temps de stopper la dégradation naturelle de l’aqueduc. Mais, les dimensions de l’édifice, 83 mètres de haut et 375 mètres de longueur, représentaient un sacré défi. Pour restaurer ce magnifique aqueduc, il a fallu installer un immense échafaudage, d’un tonnage global allant jusqu’à 1800 tonnes. À titre de comparaison, le chantier de la cathédrale Notre-Dame de Paris en a requis « seulement » 650 tonnes !

Remplacement de nombreux blocs de pierre trop abîmés, traitement de ceux encore en assez bon état, multiplication des travaux d’étanchéité… Pour mener à bien l’ensemble de ces travaux, la Métropole a déployé de nombreuses compétences.

Un enjeu environnemental également primordial

Avant même sa mise en œuvre, un tel chantier exige de nombreuses études préalables : diagnostics, relevés des pathologies, recherche des techniques constructives, levée topographique… En tant que maître d’ouvrage, la Métropole a coordonné toutes ces spécialités.

Elle a ensuite accompagné le maitre d’œuvre, François Botton, architecte en chef des monuments historiques, qui était chargé des études de conception. Puis, Aix-Marseille-Provence a piloté la consultation des marchés de travaux publics et tous les bureaux d’études qui ont environné le projet : contrôle technique, coordonnateur hygiène et sécurité, écologue… Il a fallu ensuite veiller aux respects de l’exécution du marché. Et pour ce type d’opération, les imprévus sont récurrents.

Par exemple, il a été procédé à un très méticuleux gommage des pierres, nettoyage à sec par projection de microsable, pour connaître le plus précisément possible leur état. Or, il y en a environ 160 000, et certaines pèsent jusqu’à 15 tonnes !

Au total, près de 500 m3, soit 600 tonnes de pierres trop abîmées, ont été remplacés par des blocs de calcaire identiques.

L’aqueduc étant situé dans une zone classée Natura 2000, l’enjeu environnemental était aussi primordial. Les travaux ont été menés avec une équipe d’écologues afin de protéger la faune, la flore, de préserver les habitats des animaux et des insectes. La sauvegarde des chauves-souris, qui gîtent dans l’ouvrage, a également représenté un enjeu écologique de premier plan.

Une telle opération fait appel à une multitude de spécialités. L’expertise de la Métropole devait donc être à la fois technique, généraliste et pluridisciplinaire. Le résultat est là ! Flambant neuf, l’aqueduc de Roquefavour a encore de beaux et longs siècles devant lui.

Partager cet article :

PLUS d'actualités

Newsletter

Abonnez-vous à notre newsletter pour recevoir nos dernières actualités

Accessibilité

Contraste

Taille du texte

Partager cet article :

Partager le lien vers l'article