Un nouvel équipement pour mieux maîtriser les eaux pluviales à Marseille

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Inauguré jeudi 3 juillet, le bassin de rétention de Gèze vient renforcer le réseau métropolitain d’assainissement au nord de Marseille. Ce cinquième ouvrage enterré permet de mieux gérer les fortes pluies, de préserver le milieu naturel, et de répondre aux enjeux d’adaptation climatique.

Situé au cœur du 15e arrondissement de Marseille, à la jonction de Cap Pinède et de la station de métro Capitaine Gèze, le bassin de Gèze répond à un double impératif : limiter les rejets d’eaux usées et pluviales dans le milieu naturel et anticiper les épisodes de fortes précipitations qui mettent en tension le réseau unitaire.

Conçu pour retenir temporairement jusqu’à 10 500 m³ de ces flux lors des orages, le nouvel ouvrage est enfoui à 25 mètres de profondeur. Inauguré en présence de Roland Giberti, vice-président métropolitain délégué à l’eau et à l’assainissement, Laure-Agnès Caradec, présidente d’Euroméditerranée, et Annick Mièvre, directrice régionale de l’Agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse, le bassin de Gèze marque une nouvelle étape dans la stratégie d’assainissement de la Métropole Aix-Marseille-Provence.

Une réponse aux limites du réseau unitaire

Équipée en grande partie d’un réseau unitaire, où les eaux usées et de pluie sont évacuées dans les mêmes conduits, le centre-ville de Marseille est particulièrement vulnérable en cas d’orage. Faute d’infrastructures de stockage, elles se déversent alors dans le milieu naturel, sans traitement préalable. Le bassin de Gèze, constitué de trois puits cylindriques imbriqués de 20 mètres de diamètre, permet de stocker temporairement ces volumes, en les renvoyant vers la station d’épuration après l’événement.

Il s’agit du cinquième bassin de ce type déployé sur le territoire, après ceux de République (2020), Jules-Guesde (2016), Melchior-Guinot (2015) et Ganay (2007). À eux cinq, ils offrent une capacité cumulée de plus de 100 000 m³. Ces ouvrages participent ainsi à une stratégie plus large de modernisation du système d’assainissement, dans un contexte de changement climatique.

Un chantier piloté par Euroméditerranée

Si l’infrastructure relève des compétences de la Métropole, sa réalisation a été confiée à l’établissement public d’aménagement Euroméditerranée. Le bassin s’intègre dans un environnement complexe, situé sous le futur pôle d’échanges multimodal de Capitaine Gèze, dans un secteur densément urbanisé. Outre sa fonction hydraulique, le chantier a permis de créer un nouveau collecteur d’eaux usées et d’optimiser la circulation des effluents dans cette zone.

Menés entre 2022 et 2024, ces travaux ont été financés à hauteur de 26 millions d’euros par la Métropole qui assure désormais son exploitation, avec un appui de 6 millions d’euros de l’Agence de l’eau.

Un outil au service de la transition écologique

La mise en service du bassin de Gèze s’inscrit dans un ensemble d’actions visant à répondre aux défis environnementaux et sanitaires. Ces équipements permettent de réduire la pollution en mer et dans les rivières, de préserver les milieux naturels, et de sécuriser les réseaux. Ils s’ajoutent à d’autres dispositifs tels que la renaturation des berges, la désimperméabilisation des sols, ou les projets de réutilisation des eaux usées traitées.

La Métropole poursuivra, en 2025 et 2026, la mise en œuvre de son schéma directeur de l’assainissement afin d’anticiper les besoins futurs en matière de gestion de l’eau, de protection contre les inondations et de préservation des ressources.

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